Depuis plusieurs mois, un habitant de la tour de la Bécasse, dans le quartier de la Côte des Roses, dénonce ses conditions de vie. Squat, violences dans les lieux communs, le Thionvillois vit dans la peur. Après un dégât des eaux au début de l’année, il loge désormais avec la présence de rats. Cet habitant n’en peut plus.
Lionel* vit dans l’angoisse. Il habite depuis plusieurs années dans un logement social Moselis. Ces derniers mois, sa situation s’est aggravée. Parent d’un enfant diagnostiqué autiste il y a peu et d’une fille d’une dizaine d’années, il ne se sent plus en sécurité dans son bâtiment, celui de la Bécasse, dans le quartier de la Côte des Roses à Thionville. Cet immeuble fait partie d’un large plan de travaux dans le quartier Côte des Roses/Bel-Air, dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain. Le temps de la démolition – prévue en 2024 – ou d’un relogement, Lionel subit.
Quatre logements squattés
Depuis environ deux ans, des logements sont occupés illégalement. Des familles ont pris possession d’appartements vides pour en faire leur, comme à la tour du Chevreuil. Lionel dénonce les conséquences. «Il y a des traces de sang dans les escaliers à la suite de bagarres, des cris toute la journée et du bruit les soirs. On n’est pas en sécurité. J’ai peur de laisser ma fille acheter une glace seule quand le camion de glaces arrive», souffle le Mosellan.
Moselis déplore cette situation par la voix de son directeur adjoint. Il y a une quinzaine de jours, le bailleur social a recensé quatre «logements squattés». «Nous ne pouvons pas les expulser d’un point de vue juridique», admet Franck Ceccato. Moselis a sécurisé les logements vides.
Ascenseur à l’arrêt
Lionel souffre du genou. Habitant à un étage élevé, l’ascenseur demeure primordial. Celui-ci tombe souvent en panne. Les réparations peuvent durer. Certaines entreprises ont déjà fait part de leur droit de retrait craignant des violences. Le Mosellan redoute de rester bloquer dans son appartement à la suite d’une opération à venir. Le bailleur social met à disposition des porteurs lors de pannes. Lionel n’en a pas vu la couleur. «Comment vais-je faire pour monter ?», se demande-t-il. Moselis dénonce des «incivilités nombreuses des squatteurs».
Des rats dans les toilettes
Après un dégât des eaux subi le 1er janvier, Lionel vit également avec les rats. Une entreprise a entrepris des travaux, a fait un trou dans le mur, sans le reboucher. Le Mosellan a retrouvé un rat et des excréments dans ses toilettes. Il a peur. « C’est horrible, je ne peux pas vivre où il y a des rats, avec mon fils en situation de handicap et ma petite fille », conclut-il. Jusqu’à un relogement qui dure, Lionel est bloqué. Avec les rats, les traces de sang dans les escaliers et la peur au ventre.
Julien Baudot
*Le nom a été modifié
C’est ce que Madame Thill voudrait importer au Luxembourg!
Bé a l’époque les années 1984 au 1994. J’ai abite 10ans l’ABA au premier étage..cas cette un tour très haute…des souvenirs…