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SPA de Thionville : les animaux ont aussi besoin de se protéger du froid


Jennifer Megna : "Les chiens les plus fragiles dorment dans l’accueil". (Photo : RL)

Comment les chats et les chiens qui vivent en refuge passent-ils l’hiver ? Le point sur une situation sous contrôle avec Jennifer Megna, salariée à la SPA de Thionville.

Balto, 11 ans, est sourd et presque aveugle. Recroquevillé dans un panier installé dans un bureau du refuge de la SPA de Thionville, le vieux chien abandonné par ses maîtres au lendemain de Noël, a, dans son malheur, la chance de pouvoir passer l’hiver au chaud. « Les chiens les plus fragiles et notamment ceux qui ont de l’arthrose dorment dans l’accueil en hiver », précise Jennifer Megna, salariée du refuge.

Un privilège, s’il en est, que partage aussi Baracuda, un gros chat noir qui a élu domicile en hauteur, au sommet d’une armoire, et qui garde ainsi un œil sur ce qu’il se passe un peu plus bas. Pour les autres chiens, rien ne change vraiment si ce n’est que les trappes donnant accès à l’extérieur restent fermées la nuit et une bonne partie de la matinée et qu’ils disposent chacun de couvertures pour dormir. « Le soir, en plus des croquettes, on leur prépare du bouillon d’os et de légumes pour qu’ils aient quelque chose de chaud à manger », poursuit Jennifer Megna. Et de reprendre : « Pour les chats, la question du froid ne se pose pas de la même manière puisque la chatterie est chauffée. Les entrées et les sorties se font par des chatières qui se referment automatiquement et isolent parfaitement du froid. »

Couvertures et eau tiède

Un confort que n’ont pas les quelques chats « sauvages » qui vivent en extérieur. « Nous leur avons installé des couvertures dans un petit chalet qui se trouve à l’entrée et nous leur donnons régulièrement de l’eau tiède pour éviter que ça gèle trop vite. »

Les huit salariés du refuge aidés d’une cinquantaine de bénévoles actifs se relaient tous les jours pour que les températures basses ne perturbent pas trop la vie de leurs pensionnaires. Et pour que l’hygiène demeure une priorité. « Chaque jour nous nettoyons les boxes au jet. Nous devons trouver des solutions pour éviter que ça ne gèle. On sale à l’extérieur et on fait des petits trous dans la glace à l’intérieur pour éviter que ce soit trop glissant pour les chiens. »

Mais l’hiver, même froid, a un avantage, celui de comptabiliser moins d’abandons et de permettre à une majorité de pensionnaires de trouver une famille d’accueil. « Nous avions 120 chats cet été, nous n’en avons plus qu’une quarantaine » , se félicite Jennifer Megna. Pour les chiens, l’adoption est plus délicate : « De cinquante à soixante cet été, nous en avons encore une quarantaine ». Principalement des gros, les petits étant les plus faciles à caser. Quid des quinze souris blanches ? « Elles attendent toujours un foyer. »

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)

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