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Rédange : le vandale démasqué par ses victimes


Le mis en cause est un habitant du quartier. (Photo RL/Julio Pelaez)

La rue de l’Hôpital à Rédange a retrouvé sa sérénité. Vendredi, une poignée de riverains dont les véhicules ont été vandalisés plusieurs fois ces derniers mois, ont démasqué l’auteur des faits. En montant la garde.

Les riverains de la rue de l’Hôpital à Rédange peuvent enfin dormir sur leurs deux oreilles. Vendredi matin à 5h39, le mystérieux inconnu, l’homme au tournevis qui, depuis six mois environ, vandalisait les voitures stationnées le long de cette voie sans-issue, a été pris sur le fait et remis aux mains de gendarmes de la brigade d’Audun-le-Tiche.

L’histoire commence par une voiture rayée, puis deux puis trois, des pneus crevés, des plaques d’immatriculation qui disparaissent, des rétroviseurs arrachés… Et, très vite l’exaspération gagne tout un quartier, « un quartier pourtant paisible », glisse un habitant, victime lui aussi du casseur.

« On vivait tous dans l’angoisse. La psychose gagnait du terrain. Cela ne pouvait plus durer. » Et le riverain de raconter : « Au début, on pensait à des actes xénophobes parce que seules les voitures immatriculées au Luxembourg étaient touchées, jusqu’à ce qu’il s’attaque aussi aux véhicules français. Puis, ces deux dernières semaines, ça s’est amplifié. Chaque matin, on découvrait une voiture vandalisée. »

« Une bonne action »

Des dépôts de plainte restés lettre morte, faute de preuve et l’amplification du phénomène, ont fini par décider les habitants du quartier à agir en début de semaine. « On s’est réuni lundi soir et on a décidé de mettre en place une surveillance de nuit », poursuit le riverain. Postées à différents endroits stratégiques de manière à balayer la zone, les sentinelles ont passé quelques nuits blanches avant de faire mouche. « On savait que ça se passait avant 8 heures du matin. Vendredi, à 5h39 exactement, nous avons vu un homme qui, en promenant son chien, s’est avancé vers une Peugeot garée le long du trottoir et l’a rayée. Nous sommes sortis et l’avons immobilisé sans violence puis remis aux gendarmes. On a le sentiment d’avoir fait une bonne action. »

L’homme, un quinquagénaire habitant le quartier, a été interpellé par la brigade de proximité d’Audun-le-Tiche et a reconnu immédiatement les faits sans être en mesure d’expliquer son geste, avant d’être relâché.

A ce jour, d’autres plaintes ont été déposées pour des faits de dégradation sur véhicules. « Nous en attendons d’autres dans les prochains jours », indique le commandant Fichant qui précise que de ces auditions dépendra la suite donnée à cette affaire.

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)

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