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P+R Metzange : «Une solution trouvée» entre Lorraine et Luxembourg


À partir de décembre, les bus vont accélérer la cadence au P+R de Metzange. (Photo RL/Pierre Heckler)

Le maire de Thionville, Pierre Cuny, sort d’un entretien avec François Bausch, vice-Premier ministre du Luxembourg. Au cœur de la discussion : le P+R Metzange, cofinancé par le Grand-Duché, qui connaît depuis septembre une baisse substantielle des dessertes de bus des lignes transfrontalières.

Après un échange récent avec le consul du Luxembourg en France, vous venez de recevoir François Bausch, vice-premier ministre du Luxembourg. Quel message vouliez-vous lui faire passer ?

J’ai mis en exergue deux points : le premier, c’est que le P+R de Metzange, cofinancé par le Luxembourg, ne répond pas à nos attentes communes en termes de remplissage. Et le second, que le nombre de dessertes a été pratiquement divisé par deux le jour même de sa mise en service. Des modifications de lignes, comme celle au départ de Thionville en direction du Kirchberg, ne passaient plus par le P+R.

Quelle est la cause de ces changements qui impactent les usagers depuis la rentrée ?

Un gain de temps pour le transporteur luxembourgeois. L’arrêt par le P+R lui faisait perdre cinq minutes… Ce qui m’a amené à faire ce petit reproche amical à François Bausch : nous avons été tenus en dehors de cette décision unilatérale. Décision qui impacte grandement les frontaliers. J’ai vu le stationnement augmenter brutalement place de la Liberté à Thionville alors que dans le même temps, le P+R donnait une apparence de vide. Mais une solution va être trouvée…

Justement, quelle est la feuille de route pour faire décoller ce parking relais ?

À partir du premier week-end de décembre, il y aura une augmentation substantielle des dessertes des bus qui feront le trajet Thionville – P+R-Kirchberg. Le cadencement va lui aussi très nettement s’étoffer sur la ligne directe P+R-Luxembourg. D’une manière générale, on va remettre du flux. Autre accord acté avec François Bausch : nous disposerons, très en amont, des horaires de passages des bus. Cela nous permettra de vérifier leur compatibilité avec le rythme de travail des usagers.

Décembre : l’échéance peut paraître lointaine pour les personnes concernées…

C’est impossible d’aller plus vite car ces ajustements s’inscrivent dans une refonte complète du schéma des transports luxembourgeois. En décembre, ils ont programmé une remise à plat de tous leurs horaires de bus et de trains. Le plus important, c’était de trouver une solution. Les liens amicaux tissés ces dernières années avec le Luxembourg nous permettent d’entrevoir la lumière dans ce dossier.

La mise en fonctionnement poussive de ce premier projet d’envergure lesté de fonds luxembourgeois remettrait-elle en cause d’autres investissements futurs de notre voisin ?

Absolument pas, en atteste le début des travaux du parking silo du quartier gare, en septembre, financé en partie par le Luxembourg. Il y a encore cinq ans, il était inimaginable de voir le voisin luxembourgeois contribuer financièrement à des projets sur le territoire. Très prochainement, je pourrais vous faire l’annonce d’un nouveau financement important dans le domaine des mobilités. Nous travaillons aujourd’hui d’une manière concertée et en toute confiance. Il est légitime que de petits dysfonctionnements accompagnent des réalisations. Comme je le dis souvent, je préfère être parfois impopulaire et efficace…

Entretien avec Jean-Michel Cavalli (Le Républicain lorrain)

Un commentaire

  1. Pour le p+r, j’attend qu’il soit gratuit 24h comme au luxembourg.

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