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Police : Florange est supprimé et Hayange ferme la nuit


L’accueil du public ne sera plus assuré à Hayange entre 18 h et 8 h. Un interphone mettra le demandeur en relation directe avec le commissariat de Thionville. (Photo : RL)

Le maintien d’un gardien de la paix la nuit au commissariat de police de Hayange aura tenu trois mois. Le directeur départemental de la sécurité publique, Hervé Niel, s’apprête à rédiger une note de service pour la fermeture du commissariat hayangeois entre 18 h et 8 h. Et par la même occasion, il supprime le bureau de police de Florange.

Ces deux lieux d’accueil du public ont une activité quasi nulle et la direction préfère ventiler les effectifs vers d’autres services entre Hayange et Thionville pour rentabiliser ses moyens humains.

Cette décision applicable dès lundi n’a rien de surprenant. En septembre, la circonscription perd encore quelques fonctionnaires pour afficher un déficit de trente personnes avec 170 policiers contre 200 il y a encore quelques années.

La fermeture du bureau de police de Florange permet de mettre une patrouille supplémentaire sur le terrain

Les syndicats qui s’étaient opposés à la fermeture du commissariat de Hayange il y a quelques années, sont cette fois-ci particulièrement favorables à cette nouvelle réorganisation. « C’est un choix rationnel », estime Yves Milla, délégué zonal de l’UNSA Police. Mais il constate que les agglomérations de taille moyenne font les frais d’un manque de moyens. Il dénonce ainsi la « police Canada dry » composée de cadets, d’adjoints de sécurité ou de réservistes qui remplace les gardiens de la paix. « On ne fait pas une armée avec des retraités ! » dénonce-t-il., tout en constatant la montée en puissance des polices municipales alors que l’État abandonne sa mission régalienne de sécurité publique. « C’est un antagoniste à nos valeurs républicaines », dit-il.

De son côté, le directeur départemental fait ses comptes : « La nuit je gagne un fonctionnaire qui au lieu d’être enfermé à ne rien faire se retrouve avec un collègue en patrouille. » Cinq agents au total sont concernés. Le directeur parle d’efficacité. Même principe en journée, avec le fonctionnaire en poste à Florange qui se retrouve affecté à une unité de terrain à Hayange. « C’est une voiture de plus ! » assure Hervé Niel.

La réaction des maires est attendue. L’aspect politiquement sensible de ces réorganisations a freiné ce projet durant plusieurs mois mais l’évolution des moyens autant que l’actualité impose désormais de faire des choix. « La qualité de service n’est pas dégradée, assure Hervé Niel. Et Hayange n’est pas fermé ? Cela reste un commissariat de secteur. Simplement la nuit il y a un interphone et en cas de besoin une patrouille se déplacera. »

Olivier Simon (Républicain Lorrain)

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