Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vendredi matin, un garçon de 15 ans est monté sur le toit d’un garage, armé d’un fusil, à Affléville (pays de Briey). L’ado se trouvait juste en face de la salle de classe du village. Un important dispositif de gendarmerie a été déployé.
Important déploiement de gendarmerie, vendredimatin à l’école d’Affléville, bourgade paisible de 180 âmes, dans le pays de Briey (Meurthe-et-Moselle). Peu avant 11h, les militaires ont été avertis de la présence d’un adolescent… armé d’un fusil, sur le toit d’un garage. L’école se trouvant juste en face, la directrice a pris peur en voyant le garçon avec son arme.
Il faut dire que les fenêtres de l’unique salle de classe du bâtiment donnent directement sur le garage en question. « Heureusement, les enfants n’ont rien vu puisque la directrice a tout de suite tiré les rideaux », témoigne Patrick Martin, le maire du village. Les 22 écoliers de CP-CE1 sont restés à l’intérieur, comme si de rien n’était. Ils sont sortis peu après 11h30, sous bonne escorte. « Ils étaient en sécurité car l’adolescent se trouvait de l’autre côté du bâtiment. Et surtout, il était rentré chez lui entre-temps », indique le commandant Niggemann, de la compagnie de gendarmerie de Briey.
Une fois les élèves évacués et un périmètre de sécurité établi, le Psig (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie) est passé à l’action, allant cueillir l’intéressé au domicile de ses parents, qui étaient absents. Il a été placé en garde à vue et l’arme, bien évidemment saisie. Il s’agit d’une carabine à air comprimé, qui tire des petits plombs. Un fusil comme on peut en voir dans les fêtes foraines. Sauf que celui de l’ado était équipé d’une lunette.
« Pas un acte terroriste »
« Je le connais, c’est un bon gamin », confie Patrick Martin. « Peut-être voulait-il tuer le temps en visant des pigeons. Mais on est d’accord : il a été peu inspiré. » « Il ne s’agit pas d’un acte mal intentionné et surtout pas d’un acte terroriste », confirme le commandant Niggemann. « On est tout simplement en présence d’un garçon qui n’avait pas conscience de ce qu’il faisait. »
L’officier ajoute que les enfants sont retournés à l’école après leur déjeuner. Un psychologue et du personnel de l’Education nationale sont tout de même venus en classe pour discuter avec eux. « C’était surtout pour les rassurer par rapport à ce qu’ils avaient pu entendre durant leur pause méridienne. Pour le reste, ils n’ont pas du tout paniqué. Ils ont juste été étonnés de voir les gendarmes en sortant de l’école », indique Marie Gentille, l’inspectrice pour la circonscription de Briey. Elle précise que les parents s’étant enquis de la situation ont été informés par la directrice de l’établissement scolaire.
Vendredi soir, on apprenait que l’ado était sorti de garde à vue et rentré chez ses parents. Son sort est désormais entre les mains du procureur de Briey.
