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Parking payant à Bel-Air Thionville : l’entrée se fait au forceps


Avec une berline, il faut au moins deux manœuvres pour pouvoir entrer dans le parking. Souvent avec les roues qui tapent contre le trottoir. (photo RL/Armand Flohr)

Pas moyen d’accéder au nouveau parking de l’hôpital sans s’y prendre souvent au moins à deux fois. En cause, le virage en épingle. Ballot quand on sait que depuis lundi, le visiteur doit s’acquitter pour la première fois d’un ticket de stationnement.

Une feuille A4, plastifiée, scotchée sur la borne d’entrée, annonce la couleur. « Parking payant à compter du 29 janvier ». L’annonce est restée confidentielle – la communication de la part du CHR a été il faut le convenir pour le moins faiblarde – mais la réalité frappe bel et bien les esprits.

Pour autant, les visiteurs de personnes hospitalisées à Bel-Air doivent se délester de quelques pièces pour laisser leur véhicule sur l’aire de stationnement jouxtant l’hôpital Bel-Air. Ils ont le confort de rouler sur un macadam flambant neuf. Soit. Mais comme nombre d’hôpitaux de France et de Navarre, l’idée est de facturer l’emplacement de parking à ceux qui s’enquièrent de l’état de leurs proches malades.

Le hic, par ailleurs, c’est que la configuration de l’entrée du parking pose réellement problème. Nous nous sommes rendus sur place pour se rendre compte des difficultés que rencontraient les automobilistes qui accédaient au site. Résultat : gare aux rotules des véhicules !

Virage façon bus dans une rue étroite

Chemin Sainte-Anne, une citadine entreprend étonnamment un virage façon bus qui entre dans une rue étroite. Bien vu : la petite voiture réussit haut la main à négocier sa manœuvre. On comprendra plus tard pourquoi celle-ci s’est attachée à prendre cette tête d’épingle de la sorte. Quelques secondes passent, même endroit, autre voiture. Une Clio, un poil plus grande, n’arrive pas à pénétrer dans le parking du premier coup. Le conducteur s’y prend à deux fois, non sans mordre le trottoir. Suit un break. Là aussi, deux coups de volant inverses sont obligatoires. Et les pneus avant et arrière ont joie et bonheur de jouer collé-serré avec le trottoir.

Le scénario se répétera à l’infini dans l’après-midi. Certains par chance échappent à l’accotement surélevé, d’autres tombant dans le piège qui se referme inexorablement sur les gommes de leurs roues.

Sensibilisé sur la thématique, le conseil municipal d’opposition Antonin Marie Hatterer monte au créneau. « Dans cette configuration, c’est devenu trop dangereux. Je demande aux parties concernées d’appliquer le principe de précaution », avertit le Thionvillois. En clair, de revoir son accès. Et de dénoncer au passage l’étroitesse des places (4 cm de moins par rapport à la norme) et l’accès payant aux personnes à mobilité réduite. Pour sûr, les usagers attendent des réponses.

Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)

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