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Moto : une tenue difficile à tenir quand il fait chaud


En cas de chute à moto, mieux vaut avoir le cuir dur. Raison de plus pour ne jamais rouler sans son blouson, même si en été, c’est le sauna assuré. (Photo : Stéphane Stifter / Le Républicain Lorrain)

« Il portait des culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos », chantait Edith Piaf. N’en déplaise à La Môme, un tel équipement n’est pas toujours facile à supporter sous un soleil de plomb. Mais tout ou presque est… affaire de bon sens.

C’est bien connu : les lois ont pour but d’offrir une protection à tout un chacun. Protection, le mot est lâché. Pour qui roule sans carrosserie, ni airbag, le sujet est sensible… Tout motard qui se respecte sait très bien que chaque virée relève un peu de la roulette russe. Le comportement du pilote n’est pas le seul facteur à entrer en jeu. Les mauvaises habitudes de certains usagers de la route, comme les changements de direction non signalés par exemple, peuvent avoir de dramatiques conséquences. D’autres pièges, réglementaires ou non, attendent les bikers au tournant : coussins berlinois, glissières de sécurité à l’effet guillotine, nids-de-poule, huile ou carburant sur le sol…

Concrètement, en matière d’équipements de sécurité, peu d’éléments sont imposés aux utilisateurs de deux-roues. À savoir : un casque homologué, un gilet fluo à conserver à portée de main et, depuis novembre 2016, une paire de gants conformes aux nouvelles normes. Point barre. Eh oui, légalement, pour tailler la route à bécane, blouson, pantalon et bottes sont facultatifs ! Bref, en poussant à l’extrême, du moment qu’il porte un casque et des gants homologués, un motard peut rouler en string et en tongs…

Un équipement en cuir pour limiter les dégâts

Fort heureusement, la majorité des titulaires des permis A1 et A ne tentent pas le diable. Résistent à la tentation de prendre le guidon en short et tee-shirt. En cas de chute, un équipement en cuir permet de limiter les dégâts.

Seulement voilà : quand le thermomètre dépasse les 30° C, porter des « culottes, des bottes de moto, un blouson de cuir noir » avec ou sans aigle sur le dos, ça devient vite… chaud ! Désolé Édith Piaf, mais c’est tout sauf la vie en rose. En clair, dans ce cas précis, la sagesse de l’équipement garantie une bonne (?) suée. Surtout pour ceux qui, comme moi, portent un gilet en cuir aux couleurs de leur association ou club par-dessus leur blouson ! Dans de telles conditions climatiques, mieux vaut donc fuir les villes. L’automobiliste jonglant avec sa clim ne peut pas s’imaginer quel calvaire vit le motard à l’arrêt à un feu rouge en plein soleil. En quelques secondes, ça ruisselle sous le casque et ça chauffe sévère entre les cuisses. La température du moteur ne fait que monter en flèche l’envie de voir cette satanée lumière passer au vert. Viteeeuh !

Bref, une fois de plus, en été, le bonheur est hors agglomération. Cramer de l’essence sur les routes de campagne permet d’éviter de cuire trop vite dans son cuir. En roulant, l’air chaud est plus supportable. Mais alors quoi, il ne faut pas sauter sur sa moto en été ? Si, bien sûr, puisqu’il convient de ne pas perdre de vue ce qui a été évoqué plus haut : la saison lorraine propice aux deux-roues est très courte. Mais personnellement, je préfère de loin rouler au printemps et en automne.

Yannick Pagliuchi / Le Républicain Lorrain

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