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Monoxyde de carbone : une famille intoxiquée et 17 évacués à Audun-le-Tiche


Les sapeurs-pompiers ont immédiatement détecté le CO2 en pénétrant dans le logement grâce à leur appareils. (photo RL)

Un enfant âgé de 10 ans a perdu connaissance chez lui vendredi soir à Audun-le-Tiche. La famille intoxiquée a été transportée d’urgence vers l’hôpital d’Esch-sur-Alzette, et leur immeuble a été évacué par les sapeurs-pompiers.

Une famille audunoise a été évacuée d’urgence vers le centre hospitalier d’Esch-sur-Alzette ce vendredi soir vers 22 h, victime d’une intoxication au monoxyde de carbone. L’alerte a été donnée par les parents, lorsque leur garçon âgé de 10 ans a perdu connaissance. À l’arrivée des secours, sa sœur, âgée de 6 ans, a été retrouvée somnolente sur le canapé du salon, alors que la mère et le père se plaignaient de maux de tête et de nausées. Dès l’entrée dans l’appartement, le capteur à CO des sapeurs-pompiers d’Audun-le-Tiche s’est mis à sonner pour prévenir de la présence de monoxyde de carbone dans l’habitation. La famille a été immédiatement sortie du logement.

Transportés à l’hôpital d’Esch équipé d’un caisson hyperbare

Au vu de la situation, des renforts ont été demandés en nombre. Une quinzaine de sapeurs-pompiers ont été envoyés depuis les centres de secours d’Audun-le-Tiche, de Villerupt et de Thionville sous les ordres du lieutenant Djebar d’Audun-le-Tiche. Deux véhicules d’assistance aux blessés ont été mobilisés pour assurer le transport des victimes et un fourgon pompe-tonne pour effectuer des mesures d’explosimétrie. Le garçon a été mesuré à un niveau de 19 % en carboxyhémoglobine, ses parents à 20 % et sa sœur à 32 % confirmant l’intoxication, ce qui a amené à demander l’évacuation vers le centre hospitalier équipé d’un caisson hyperbare le plus proche, de l’autre côté de la frontière franco-luxembourgeoise à Esch-sur-Alzette.

17 personnes évacuées en pleine nuit

Dix-sept personnes habitants cet immeuble de trois étages ont été évacuées un peu plus d’une heure, et recueillies chez des voisins ou des proches, le temps nécessaire à l’intervention d’un technicien de GRDF pour couper l’alimentation du gaz et sécuriser le réseau dans l’attente d’un contrôle qui devra être effectué par un spécialiste ce samedi. À 23 h 30, tous les habitants ont pu regagner leur domicile, excepté la famille intoxiquée qui est restée sous surveillance médicale étroite tout au long de la nuit à Esch-sur-Alzette.

La mesure d’explosimétrie a révélé au taux de 220 PPM, soit 0,2 % de monoxyde de carbone dans l’air. Ce qui suffit à provoquer des maux de tête après deux à trois heures d’exposition. Sans l’intervention des secours, ce taux aurait progressivement augmenté durant la nuit.

Installer des capteurs avertisseurs de CO

À 400 PPM, il y a un danger de mort après trois heures d’exposition. Au-delà de 1 600 PPM (0,16 % de CO dans l’air), le décès intervient d’une heure à quelques minutes. « Ce gaz est particulièrement dangereux car il est incolore et inodore, rappelle le lieutenant Djebar. En cas de doute le premier réflexe doit être de sortir de la pièce. Mais il faut absolument éviter de boucher les aérations hautes et basses en hiver et faire réviser chaque année son installation. Les gens devraient également installer un détecteur-avertisseur de monoxyde de carbone chez eux quand ils possèdent une chaudière à gaz en plus du détecteur de fumée. »

Olivier Simon (Le Républicain lorrain)

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