Metz : Il fait de sa victime une star du X et du libertinage

L’ex-mari harceleur n’aurait pas dû faire opposition à son jugement…

Condamné à 1 an de prison ferme le 8 septembre, Max Peiffer, un Messin de 39 ans, s’était manifesté dès le lendemain au TGI de Metz en apprenant qu’un mandat d’arrêt était agrafé à la décision réprimant un harcèlement d’une rare ampleur à l’encontre de son ex-épouse.

Placé en détention provisoire, il était déterminé à s’expliquer sur cette récidive qui tombe après une condamnation à 1 an avec sursis prononcée par la même juridiction en avril 2014, pour des faits de 2012 et 2013. Ce volet couvrant la période d’octobre 2013 à mars 2015 ressemble beaucoup au premier, avec des inscriptions de faux profils sur 18 sites et blogs libertins, pornographiques, de recherches de personnes, sans oublier des envois de photos très intimes sur le site de l’établissement scolaire où F. travaille, dans une autre région.

Elle n’y était ni à l’abri des courriers déjantés et des visites de Max, ni des venues d’inconnus prêts à des moments très chaud. Il a fait de sa cliente « une star du X et du libertinage », estime Me Klein-Desserre pour la partie civile, qui tente de réduire son empreinte numérique depuis 3 ans. « Il y a eu de nombreux avertissements […] Il a besoin d’être recadré », considère le parquet, qui demande cette fois 2 ans ferme avec mandat de dépôt. « C’est de soins dont il a besoin », réplique Me Adjemi, dont le client se défend d’avoir récidivé, et place le tout sur le compte d’un tiers inconnu. Le tribunal suit les réquisitions. Max Peiffer est en prison.

F.C. (Républicain Lorrain)