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Metz : il avait commis 18 casses en dix jours !


Photo RL/Karim Siari

Un jeune homme de 23 ans comparaissait lundi devant le tribunal pour une impressionnante série de cambriolages commis en août à Metz.

Un contrôle antidopage débusquerait sans faute du carburant pour fusée dans les veines de Nicolas Munsch, 23 ans. Impossible sans ça de tenir la cadence de 18 cambriolages en une dizaine de jours entre le 31 août et le petit matin du 11 septembre où il est pris en flag par la BAC de Metz, pile poil sur un casse à Queuleu. C’est le coup d’arrêt donné à une série effrénée de « visites » chez des particuliers et surtout des avocats.

« Des milliers de pages répandues par terre », rapporte le président Buzon et une pagaille sans nom dans les dossiers à reconstituer patiemment en plus de devoir se consoler de la disparition de matériel informatique dont une clé de sauvegarde sur laquelle une avocate avait stocké une bonne partie de son activité. Le prévenu a traversé une dizaine de bureaux et cabinets d’avocats en laissant des traces. La reine des preuves : son ADN. Les enquêteurs l’ont retrouvé sur un mégot d’une cigarette taxée dans le paquet d’un avocat et délicatement écrasé dans le cendrier d’un autre.

« Non, non », conteste Nicolas. Et d’expliquer aussi vite qu’il casse les portes, que les victimes doivent leur malheur à Omar. Un Marseillais en cavale qui l’a fait fumer. « Pourquoi pas vérifier aux Baumettes ? », propose le prévenu. « Le Marseillais, au sens propre comme figuré, c’est lui », soulève Me Xavier Iochum qui, avec son confrère Nicolas Matuszak, soutient les victimes en robe. Bon, « je suis menteur à 10% », admet le jeune homme.

Malgré ses 21 mentions au casier judiciaire, il est des plus maladroits. Au point de laisser ses empreintes sur le barillet de la serrure d’un cabinet qu’il a tenté de forcer près de la gare. A Queuleu, c’est à sa façon quasi légendaire de tordre l’ouverture des boîtes aux lettres pour vérifier que du courrier trahit l’absence des occupants, que les policiers l’ont reconnu. Ils l’ont même appelé par son nom au moment où il tentait de s’enfuir.

Le parquet est bien décidé à le garder au frais en réclamant 4 ans d’emprisonnement auquel le juge d’application des peines ajoute la révocation d’un précédent sursis de 8 mois. « C’est une peine de gangster », commente Nicolas Munsch qui, sans avocat, repart finalement avec 32 mois ferme, un maintien en détention. Une avalanche de dommages et intérêts s’annonce.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)

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