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Metz : deux cinémas Kinepolis en projet


Le centre commercial Waves Actisud de Moulins-lès-Metz attend son cinéma (Photo Maurt Golini).

Des années que Metz les attend, des années que des associations locales de défense du cinéma indépendant s’y opposent. Finalement, Waves et Metz auront leur cinéma Kinepolis.

De quoi s’agit-il ?
Il en aura fallu du temps, des procédures et des plaidoiries pour purger les actions en justice entreprises par des associations locales de défense du cinéma indépendant contre ces deux projets d’implantation du groupe Kinepolis dans le Sud messin.

Dès l’ouverture du centre commercial Waves à Moulins-lès-Metz en 2014, il était prévu que s’installe un cinéma format court à l’arrière des restaurants. Aujourd’hui, l’emplacement est parfaitement délimité, c’est un parking. Demain, c’est-à-dire d’ici 2020, ce sera un cinéma sous enseigne Kinepolis. Le permis de construire est déposé depuis longtemps. Il a été instruit et validé.

Dans le quartier de l’Amphithéâtre, face au centre commercial Muse, même topo. Là, la municipalité de Metz a soutenu Kinepolis, à condition que le diffuseur belge restaure l’offre cinématographique dans son centre-ville, aussi.

Dernières séances pour le vénérable Caméo-Ariel, donc. Kinepolis a récupéré l’ancien cinéma Palace (place Saint-Jacques) et engagé sa rénovation le 8 janvier.

Dans un peu plus de trois mois, les travaux devraient être terminés. Metz sera alors dotée d’un cinéma “art et essai” aux standards actuels et de sept salles (984 fauteuils) contre quatre actuellement. Au Caméo-Ariel, rideau ! Coût de la translation et de la réhabilitation : 2,5 millions d’euros.

C’est pour quand ?
Plus rien ne s’opposant désormais au démarrage des travaux, la construction des deux cinémas de Waves et de l’Amphithéâtre ne saurait plus trop tarder à présent.

Dans les deux cas, Kinepolis ne met pas les mains dans le ciment. Il vient avec son matériel, ses codes couleur et ses aménagements comme exploitant de salles.

À Waves, c’est la Compagnie de Phalsbourg, promoteur du centre commercial, qui va édifier le bâtiment. Dans l’Amphithéâtre, l’opérateur est une filiale du groupe Vinci, Adim-Est.

Il fabrique la coque qu’investira non seulement Kinepolis, mais aussi, en rez-de-chaussée, une enseigne de restauration (500 m²) et une franchise de sport et d’activités ludiques (1 000 m²). Un parvis s’étendra devant le complexe, face à Muse, rue Jean-Laurain. Le permis de construire doit être déposé au cours de cet été, selon Laurent Bistorin, chargé de projet chez Adim-Est. Six mois plus tard, le premier coup de pelleteuse devrait être donné. Livraison, si tout va bien, à la charnière de 2019-2020.

À la Compagnie de Phalsbourg, on assure que le chantier devrait débuter dans les prochains mois, le permis de construire étant, ici, déjà approuvé. Ouverture espérée en 2019.

Un quadrillage de Kinepolis
Avec l’ouverture de ces deux nouveaux cinémas, Metz sera quadrillé par Kinepolis qui promet de ne pas cannibaliser son multiplexe de Saint-Julien-lès-Metz, vaisseau amiral de sa flotte avec ses quatorze salles, ses quelque 4 500 fauteuils, ses écrans de 10 à 20 mètres de diagonale et son son THX.

Dans le quartier de l’Amphithéâtre, la jauge choisie est un équipement de quelque 1 100 sièges (six à huit salles). À Waves, la forme est encore plus ramassée avec six salles et 892 fauteuils au dernier comptage. Ces cinémas ne devraient pas générer beaucoup d’emplois – Kinepolis a beaucoup automatisé son fonctionnement et son organisation – mais un véritable renouvellement de l’offre dans l’agglomération.

Aujourd’hui, le point de ralliement des familles, des amis et des adolescents est la zone de loisir de Saint-Julien-lès-Metz, mais également celle de Moulins-lès-Metz-Augny ou, un peu plus à l’écart, d’Amnéville.

Las de voir les gens s’exiler en périphérie le samedi soir, la municipalité messine s’est engagé politiquement dans une superproduction cinématographique avec toujours cette idée en tête que Metz ne doit plus être débordée par l’abondance de propositions périurbaines tant commerciales que de divertissement. Le centre commercial Muse fut une brique de cette offensive. Le redéploiement des cinémas en sera une autre.

Thierry Federigo (Le Républicain Lorrain).

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