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Metz : des centaines de personnes manifestent contre le racisme


600 personnes ont défilé dans les rues de Metz contre le racisme, mardi après-midi. (photo RL/Maury Golini)

Une marche contre le racisme a rassemblé mardi dans les rues de Metz plusieurs centaines de personnes après la découverte, la semaine dernière, d’échanges de propos racistes entre un groupe d’étudiants de l’université de Lorraine.

Des étudiants victimes des propos racistes ouvraient la marche derrière deux banderoles sur lesquelles était notamment écrit, en lettres bleues : « Le racisme n’est pas un jeu, c’est un délit ».

« Non au racisme dans ma fac, oui au vivre ensemble », a scandé le cortège de 550 personnes, selon la police, qui a quitté le campus du Saulcy pour rejoindre le centre-ville.

« C’est une fierté de faire cette marche et de voir autant de mixité », a confié une étudiante de 24 ans qui fait « partie des victimes » et préfère rester anonyme .

« Personne ne mérite d’être traité de singe », a-t-elle dit à la foule dans un mégaphone, visiblement affectée.

Des étudiants ont révélé vendredi sur les réseaux sociaux que des propos et des vidéos racistes étaient échangés par des étudiants de licence 2 de sociologie sur un groupe privé de Messenger, la messagerie de Facebook.

De tels propos sont surprenants « au sein de la fac et encore plus en sociologie. On nous apprend à étudier l’être humain en tant qu’être humain et pas en fonction de sa couleur, sa religion ou de son sexe », ont réagi Marine, 19 ans, et Sarah, 24 ans, étudiantes en L1 de sociologie.

«Nous attendons des décisions idoines»

« Nous attendons des décisions idoines à l’encontre de ces étudiants », a souligné un jeune homme qui a pris la parole pour demander qu’ils soient « exclus » ou « corrigés ».

L’université de Lorraine, qui a condamné les faits et participé à la marche contre le racisme, a mis en place lundi une commission d’enquête pour entendre « auteurs, victimes ou témoins ».

D’après les premières auditions, les messages à connotation raciste ont été publiés « sur (un) dispositif de messagerie privé dans le courant du mois de décembre 2018 », est-il précisé dans un communiqué de l’université.

La faculté avait annoncé avoir fait « un signalement au procureur » au cours du week-end. Le parquet a précisé mardi n’avoir encore été saisi d’aucune plainte.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a proposé mardi d’instaurer une « journée nationale » contre le racisme « en s’appuyant sur les questions de mémoire » dans les établissements d’enseignement supérieur, pour éviter des incidents similaires.

AFP

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