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Longwy : ils avaient volé pour 32 000 euros d’émaux


Les pièces avaient été restituées seulement quelques semaines après le vol. Il faut dire qu’il était difficile pour leurs auteurs d’écouler les objets d’art en toute discrétion. (photo archives RL/René Bych)

Fin 2015, la manufacture des Émaux de Longwy était victime d’un vol fracassant. Les auteurs viennent d’être jugés par le tribunal de Briey.

L’affaire avait fait du bruit. Fin 2015, quelques jours après Noël, des voleurs n’avaient pas fait de cadeau aux nouveaux dirigeants des Emaux de Longwy en s’emparant de dix pièces, après avoir cassé une vitrine du magasin de la faïencerie. Montant total : 32 000 € ! Visiblement peu férus d’art, davantage intéressés par les espèces sonnantes et trébuchantes, les cambrioleurs avaient tenté d’écouler le butin sous le manteau. Photos à l’appui.

Une vente grossière qui avait mis la puce à l’oreille des connaisseurs. Un objet, d’une valeur de 2 800 €, était proposé à… 40 €. L’info est parvenue aux policiers qui, quelques semaines plus tard, ont appréhendé les mis en cause. Au final, tous les émaux ont été restitués.

Côté judiciaire, trois hommes ont comparu mardi devant le tribunal correctionnel de Briey. Deux voleurs et un receleur présumés. Seul Mehdi s’est présenté à la barre. Agé de 20 ans, ce grand sec a fait partie de la folle équipée de Longwy. « On revenait d’une soirée, on était tous ivres. On est passés devant la vitrine et voilà… » Il affirme ne pas être entré dans le magasin. On lui a apporté les objets, il les a dissimulés non loin avant de les récupérer tranquillement le lendemain.

En l’absence du caïd…

La présidente du tribunal a voulu savoir qui se cache derrière ce « on ». Car tous les auteurs n’ont pas été arrêtés : il manquerait un receleur et, surtout, le principal protagoniste de l’opération, une petite terreur. D’ailleurs, Mehdi a dit qu’on l’a forcé à voler et qu’il devait trouver une cave pour entreposer les objets volés. Sinon, c’était une tête au carré assurée. « Les principaux intéressés ne sont pas là », a déploré Me Thomas Kremser, en soulignant que les derniers émaux ont été restitués par son client. Alors que neuf mois de prison ferme et cinq autres avec sursis mise à l’épreuve avaient été requis par le parquet, le prévenu a écopé de 8 mois avec sursis simple. Tout comme Mike, l’autre voleur. Le troisième prévenu, un receleur de 67 ans, est condamné à payer 500 € d’amende. Jugé le même jour dans un autre dossier, Mehdi a également écopé de trois mois avec sursis mise à l’épreuve pour usage et détention de cannabis.

G. I. (Le Républicain lorrain)

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