Longwy : il pousse une policière dans l’escalier et s’évade

Auditionné au commissariat de Longwy pour une affaire de violences volontaires en réunion avec arme et préméditation, un jeune majeur a poussé une enquêtrice dans l’escalier avant de s’évader. Retrouvé, il a été écroué.

Il vient tout juste de purger une peine de prison de huit mois pour home jacking. Jeudi, ce Longovicien âgé de 18 ans a été écroué au centre pénitentiaire de Nancy-Maxéville.

Le jeune majeur est mis en cause dans une affaire de violences volontaires en réunion avec arme et préméditation. Mais pas seulement…

Mercredi, à l’issue de son audition, l’individu a poussé une enquêtrice dans l’escalier du commissariat de la cité des émaux. Cette dernière s’est vue délivrer une incapacité totale de travail (ITT) de 20 jours. L’agresseur présumé n’en est pas resté là. Profitant de la confusion, Il n’a pas hésité à s’évader de l’hôtel de police. Une fois dans la rue, le fugitif a emprunté un vélo à un adolescent de 13 ans. De quoi lui permettre d’échapper à ses poursuivants.

Le Longovicien a finalement été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi. Il a lui-même téléphoné aux forces de l’ordre à 3h05.

Hémorragie interne

Les faits à l’origine de l’ouverture d’une information judiciaire par le parquet de Briey remontent au 3 août à Longlaville. Ce jour-là, un jeune homme de 18 ans, blessé à la tête notamment se présente au commissariat. Il déclare avoir été violemment frappé par quatre individus sur le chemin de son domicile. Tous ont pris la fuite en le laissant à terre.

Selon la victime, retrouvée par son père, il s’agit de représailles. Dans le cadre d’une affaire antérieure s’étant soldée par des incarcérations, le jeune majeur aurait dénoncé le quatuor composé du Longovicien de 18 ans et de trois mineurs âgés de 14, 15 et 16 ans.

Avant de lancer leurs investigations, les policiers incitent le père du blessé à conduire son fils au plus vite à l’hôpital. Le jeune homme est opéré d’urgence pour une hémorragie interne. Il souffre également d’un traumatisme crânien et de plaies au thorax. Des blessures ayant entraîné 45 jours d’ITT.

Un mineur en cause

Fort des éléments fournis par la victime, les forces de l’ordre ont procédé aux interpellations des agresseurs présumés le 10 août au matin. Seul l’un d’eux n’a pu être retrouvé dans l’agglomération. Se trouvant dans un foyer à Metz, il s’est finalement présenté de lui-même au commissariat.

Au cours des gardes à vue, le Longovicien de 18 ans a reconnu les faits. Il a assuré aux enquêteurs qu’un seul des trois mineurs était impliqué, à savoir le plus âgé. Ce dernier a été écroué à la maison d’arrêt de Metz-Queuleu.

Laissés libres, les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. L’enquête des policiers longoviciens se poursuit. Les fonctionnaires cherchent notamment à savoir avec quel objet contondant les agresseurs ont sévi.

Yannick Pagliuchi (Le Républicain Lorrain)