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L’interdiction de défiler à Metz samedi divise les gilets jaunes


«Nous allons faire comme toutes les semaines et aller revendiquer dans les rues de Metz», déclare un gilet jaune. (photo AFP)

La préfecture de la Moselle a annoncé, jeudi, qu’elle autorisait une manifestation «statique» place de la République samedi à Metz pour l’acte XIX des gilets jaunes. Il leur sera donc interdit de défiler dans les rues.

Il y a ceux qui proposent une manifestation statique samedi, sur la place de la République, comme demandé par la préfecture de la Moselle, et ceux qui entendent déambuler «comme d’habitude» dans les rues de Metz. Les gilets jaunes se divisent, dans un semblant de concertation. Témoignages.

«Chacun fait comme bon lui semble », répond Samia, coordinatrice du mouvement fédérateur régional des gilets jaunes. Elle part du principe de réalité et des débordements survenus lors des derniers grands rassemblements messins. «Je ne cautionne pas ces débordements, que ce soit de la police qui répond aux ordres, ou de quelques personnes, très peu, qui, malheureusement, ne veulent pas entendre que ça ne rend service à personne.»

Alors elle propose un rassemblement statique sur l’Esplanade. «Il y aura des prises de parole, des échanges, des débriefs sur l’ultimatum de Paris et sur les réponses du gouvernement.»

«Ils veulent quoi? La guerre civile?»

De l’autre côté, il y a le groupe des gilets jaunes qui a pris l’habitude d’arpenter les rues de Metz. Ils ne comprennent pas cette interdiction émise par la préfecture.

«Ils n’ont pas le droit de nous interdire de manifester, déclare Christian. Nous sommes en République, nous avons le droit de marcher, parler… Ou alors on entre dans une dictature.» Ceux-là sont bien décidés à ne pas perdre leurs bonnes habitudes. «Nous allons faire comme toutes les semaines et aller revendiquer dans les rues de Metz.» «On tombe dans un monde de fou», regrette Christian. Chacun fera ce qui lui plaît. «On verra bien samedi.»

«De toute manière, ils veulent quoi?, interroge Christian. La guerre civile? » Et de répondre à ses questions : «C’est ce qu’ils veulent depuis le début. Macron n’a rien lâché. On est entrés dans un monde de fou.»

Anne Rimlinger/RL

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