Le nouveau conseil régional du Grand Est élu ce dimanche comptera 104 élus de la liste Philippe Richert (droite), 46 élus de la liste Florian Philippot (FN) et 19 sièges de la liste Jean-Pierre Masseret (gauche). Parmi eux, huit élus nord-mosellans siègeront dans cette nouvelle assemblée.
Cinq élus nord-mosellans sur la liste Richert
En Moselle, dix-huit colistiers de Philippe Richert ont été élus conseillers régionaux. Il y a bien sûr Patrick Weiten, qui conduisait la liste dans le département. Avec une conséquence directe pour le nord mosellan. Frappé par la loi sur le non-cumul des mandats, Patrick Weiten va devoir abandonner son siège au conseil municipal de Yutz et par voie de conséquence la présidence de la communauté d’agglomération Portes de France-Thionville. Présidence qui, selon toute vraisemblance, devrait revenir au député-maire de Thionville, Anne Grommerch.
Mais Patrick Weiten ne sera pas le seul représentant de Moselle nord dans la majorité régionale. Il y aura aussi les Thionvillois Stéphanie Kis et Jackie Helfgott. La première devrait être particulièrement active sur le sujet de l’emploi, au sein de la nouvelle région. Spécialiste de la question, elle a notamment piloté la création de la maison de l’emploi à Thionville. Jackie Helfgott, lui, compte apporter son expérience sur deux thèmes qui lui sont chers : la culture et le tourisme. Des sujets brûlants puisque dès le début du mandat, la nouvelle majorité régionale devra se positionner sur des questions aussi essentielles que la subvention au Centre Pompidou-Metz ou l’avenir du site de la Madine. « Sur tous ces sujets, nous devrons définir des politiques régionales fortes, sur la base de nos expériences de terrain », dit-il.
Dans la majorité régionale, on trouvera aussi deux personnalités issues de la société civile : la Yussoise Catherine Baillot et l’ancien syndicaliste FO d’ ArcelorMittal , Walter Broccoli. Ce dernier a déjà une idée bien précise de ce qu’il veut faire dans cet exécutif régional. « Les deux sujets qui me tiennent à cœur, c’est l’emploi et la jeunesse , dit-il. Je suis entré en politique en réaction à l’adhésion de mon fils au Front national. Et pour combattre le FN, les discours ne suffisent pas. Il faut apporter des réponses à cette jeunesse qui souffre de ne pas trouver du travail… J’y mettrai toute mon énergie. »
Deux élus sur la liste Philippot
Parmi les neuf colistiers du Front national élus dans le département, on trouve deux élus nord-mosellans. Le premier, c’est bien sûr Fabien Engelmann. Le maire de Hayange, en devenant conseiller régional, s’impose un peu plus comme un acteur politique incontournable du paysage politique local.
Dans les rangs du groupe frontiste à la Région, il sera accompagné d’Hervé Hoff. Le chef de file du FN à Thionville, qui a été conseiller municipal d’opposition pendant un an avant de perdre son fauteuil au moment de la seconde élection, signe là son grand retour. « L’élection municipale de juin nous avait laissé un goût amer, se souvient-il. Pour mon équipe, je suis heureux que le FN de Thionville soit représenté à la Région », sourit-il.
Une élue sur la liste Masseret
Parmi les quatre socialistes mosellans élus à la Région, on trouve celle qui figurait en troisième position sur la liste départementale : la Thionvilloise Brigitte Vaïsse. Celle-ci se retrouve dans une situation particulièrement cocasse : elle est élue conseillère régionale alors qu’elle avait démissionné de la liste Masseret entre les deux tours, afin de faire barrage au Front national. Va-t-elle siéger ou démissionner ? Ils sont plusieurs dans ce cas dans les dix départements de la région. Dans un communiqué diffusé dans la nuit de dimanche à lundi, elle indique qu’elle devra « tirer les conséquences » du choix qui a été le sien entre les deux tours. Elle semble donc vouloir se donner un peu de temps avant de prendre sa décision. « Je veux en discuter avec Jean-Pierre Masseret, mes colistiers mais aussi mes camarades thionvillois » , dit-elle.