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L’église de Cattenom fermée pour risque d’effondrement


Jusqu’à présent, aucune fissure n’est venue mettre sur la piste d’un quelconque danger. Pourtant, le mal est bien présent, mais au-dessus du plafond. (photo RL/Pierre Heckler)

Au nom du principe de précaution, la mairie de Cattenom vient de décider la fermeture de l’église jusqu’à nouvel ordre. En cause : un risque d’effondrement du plafond voûté de la nef !

Ils sont peut-être passés à deux doigts du pire et n’en savent rien. En tout cas les paroissiens sont désormais mis en garde : l’église de Cattenom est fermée jusqu’à nouvel ordre en raison d’un risque jugé trop important d’effondrement de la structure de maintien du plafond de la nef.

La mairie a ordonné cette fermeture vendredi, en fin de matinée. Ce sont les conclusions d’un récent rapport d’expertise qui ont motivé cette décision. Le document pointe effectivement la fragilité de la structure qui maintient le faux plafond de la nef. « Nous ne pouvons pas prendre le risque d’exposer les fidèles. Certes nous n’avons pas d’élément pour dire si le danger est imminent ou pas mais nous préférons appliquer le principe de précaution », explique le maire, Michel Schibi.

D’abord des ardoises…

« Nous n’avons pas traîné sur ce dossier », estime le directeur des services techniques de la commune. Pour autant, le danger mis en évidence semble ne pas dater d’hier. « Il se pourrait que l’humidité, des vers, des fientes de pigeons soient responsables de la fragilisation de cette structure bois, qui elle-même retient le plancher supérieur sous lequel est collé le lattis plâtre de la nef », détaille-t-il. Autrement dit : malgré un entretien régulier de l’édifice, les outrages du temps apparaissent évidents.

Il faut comprendre que la structure aujourd’hui mise en cause n’est pas le genre de détail que l’on inspecte tous les quatre matins. L’été dernier, une entreprise de couverture est venue inspecter la toiture. « Quelques ardoises étaient tombées. Nous les avons fait remplacer et, dans la foulée, nous avons commandé une première expertise de la charpente », reprend le directeur des services techniques.

L’entreprise mandatée conclut à l’époque à la fragilité des crochets de fixation des ardoises « mais rien de grave. Par contre, sous la charpente, ce n’était apparemment pas très joli à voir. Par conséquent, nous avons demandé à un bureau d’études spécialisé dans les structures bois de poursuivre les investigations ». Les conclusions que l’on sait sont parvenues courant de la semaine dernière en mairie.

L’office à Sentzich

Difficile de dire combien de temps l’église restera ainsi fermée. Plusieurs mois, à l’évidence, ne serait-ce qu’en raison des procédures d’appel d’offres et des délais d’intervention des entreprises. Budgétairement aussi, cet imprévu ne sera pas neutre.

En attendant, l’église de Sentzich est pressentie pour prendre le relais. Comme à Cattenom, elle ouvre ses portes pour l’office un seul dimanche par mois. Les personnes ayant prévu mariage, baptême ou communions sont également invitées à s’organiser différemment.

Chrystelle Folny (Le Républicain Lorrain)

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