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Moselle : lâché à Buding, le ballon à l’hélium atterrit… en Pologne


Le smiley gonflé à l’hélium a atterri en Pologne, à Głuszyna, après trois jours de voyage et un millier de kilomètres parcourus. (Photo DR)

Une histoire toute simple. Elle s’apparente à un rêve de gamin en quête de réponse, attiré par un monde inconnu. À 50 ans, depuis Buding, Cyrille a envoyé un ballon dans les airs, avec, en tête, l’idée qu’un écho pourrait peut-être arriver. Il est venu, depuis la Pologne.

« Les copains ne m’ont pas cru ! » Surtout que le signe de vie renvoyé depuis la Pologne est venu trois jours après que Cyrille a fait lâcher dans les airs, à Buding, un ballon à l’hélium, avec son prénom et son numéro de téléphone accrochés à un bout de ficelle.

Un voyage d’un millier de kilomètre

Lui-même n’en revient toujours pas d’ailleurs, lui qui espérait probablement que quelqu’un puisse répondre à son appel envoyé depuis le village où réside sa belle-maman. Comme un rêve de gamin. On déroule cette tranche vie sans prétention, mais qui donne le sourire aux lèvres.

Courant juillet, le quinquagénaire messin se met en tête de faire partir de Moselle un smiley gonflé dans le ciel mosellan, avec aucune assurance d’un retour. Le destin décidera que son expédition ne restera pas lettre morte. Soixante-douze heures et un millier de kilomètres plus tard, le concierge du lycée Fabert reçoit un texto impossible à déchiffrer pour lui. Puis un appel, de la part d’un couple résidant à Głuszyna, ravi à l’idée d’échanger avec un interlocuteur prompt à chercher le contact.

« Les bienvenus en France ! »

« Un couple charmant qui a retrouvé mon ballon sur une botte de paille. C’est incroyable ! », témoigne celui qui vient de se marier il y a deux mois. Depuis sa trouvaille, la famille polonaise entretient des rapports réguliers avec Cyrille et sa femme, grâce à un traducteur sur le Net qui met le français à portée de leur main. Et aussi grâce la belle-maman du concierge, parlant l’allemand, langue connue de ceux qui ont réceptionné le colis tombé du ciel.

« S’ils veulent un jour passer par chez nous, ils seront plus que bienvenus ! », sourit Cyrille. En attendant ce moment, il ambitionne déjà de poursuivre ses appels vers l’inconnu. Au moyen d’un ballon plus imposant filant au vent ou d’une bouteille errant sur les flots de la mer.

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