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La Grande Région veut «un nouveau départ»


La Maison de la Grande-Région, à Esch. Comment aller plus loin dans la cohésion économique et sociale après la crise ? Vaste sujet (Photo : Isabella Finzi).

Le comité économique et social de la Grande Région interpelle le président de l’institution, dont la maison est à Esch-sur-Alzette, sur la nécessité d’une « coopération renforcée » pour répondre aux défis de la crise. Quelques pistes sont esquissées, mais les lignes restent floues.

La Grande Région est l’institution politique qui rassemble les exécutifs des entités régionales de l’espace transfrontalier. Elle se regroupe régulièrement en « Sommet », où les grands sujets (mobilité, culture, travail, codéveloppement) sont abordés. Des organismes consultatifs alimentent également les travaux, tel que le comité économique et social (CESGR).

Ce dernier écrit une lettre ouverte au président de l’institution, ce mercredi, en l’occurrence le ministre-président de la Sarre, Tobias Hans (les présidences sont tournantes).

Le CES appelle à un « nouveau départ » suite à la crise sanitaire que nous traversons. On distingue -difficilement- trois lignes dans la missive :

• Un nouveau départ économique : avec l’épineuse question de l’organisation du marché du travail à l’échelle de la Grande Région, pour amorcer la pompe du mieux possible. Le CES rappelle qu’il organisera un atelier « Coopération sur le marché du travail transfrontalier – Où en sommes-nous – et où allons-nous ? », en octobre 2020.

• Plus de coordination politique : ça va paraître surprenant, mais 25 ans après la création de la Grande Région, le CES appelle les responsables politiques à « communiquer entre eux et à prendre des décisions coordonnées au niveau transfrontalier ».
La crise du Covid-19 a pu mettre en lumière quelques élans de solidarités éparses, et fortement médiatisés. Mais elle a surtout révélé la difficulté de prendre des décisions collectives qui s’imposaient dans l’urgence, les uns et les autres étant tiraillés soit par des intérêts nationaux, soit par des décisions politiques très centralisées.

• Éviter tout repli national : le CES déplore la résurgence d’un « ressentiment national que l’on pensait disparu depuis longtemps », du fait des contrôles ou fermetures de frontières à échelles (et communications) variables à cause du virus.

Le chantier est vaste. On peut penser que la Grande Région devra franchir une nouvelle étape dans la gouvernance comme dans les ressources, pour réellement imposer un rythme au niveau de l’intégration territoriale. Sujets pour le moment soigneusement évités lors des

Hubert Gamelon

La lettre ouverte est à retrouver en intégralité ici.

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