Hagondange : le métallo devenu brasseur

S’il aime la bière depuis toujours – « avec modération », nuance-t-il –, Philippe Ricail a longtemps attendu et espéré pouvoir, un jour, atteindre son rêve : assurer sa production. « La vie est courte, c’est dommage de ne pas tenter d’atteindre ses rêves avant qu’il ne soit trop tard », souligne cet ancien champion de niveau national en natation – une dizaine de titres chez les vétérans – âgé de 59 ans.

Métallo chez ArcelorMittal au Luxembourg, l’opportunité est apparue vers 2010 à la perspective de la fermeture de son usine, accompagnée d’un départ en préretraite. Ce solide Belge de naissance a grandi en Allemagne avant d’atterrir en Lorraine à l’âge de 20 ans.

Convivialité

Il a réinvesti une partie de ses indemnités de départ pour s’associer avec deux proches. Objectif : donner corps à un projet brassicole au cœur d’Hagondange, avec la création de la brasserie des « 200 brasses », allusion indirecte à la finalité du métier, qui réclame le brassage du malt puis du houblon, mais aussi à son vécu de nageur.

Sans oublier un petit clin d’œil phonétique conjugal au passage (les deux s’embrassent). Car s’il s’est investi dans son nouveau métier avec passion, Philippe Ricail mise d’abord sur la convivialité de l’affaire. Son autre atout : les saveurs des arômes de ses sept productions différentes, commercialisées à partir de 2,50 € la bouteille de 33 cl.

Plusieurs milliers de bouteilles ont d’ores et déjà séduit les particuliers de Lorraine, mais aussi certaines grandes surfaces.

Le Républicain lorrain