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Gare TER-TGV à Vandières : Richert se donne du temps


La gare de Lorraine TGV n'est pas connectée au réseau TER. Une aberration que déplorent de nombreux voyageurs. (photo archives RL / Anthony Picoré)

Le président de la nouvelle région ACAL (Alsace Champagne-Ardenne Lorraine) va demander la prorogation de la déclaration d’utilité publique pour la gare lorraine d’interconnexion TER-TGV.

Philippe Richert refuse d’enterrer la gare d’interconnexion TER-TGV de Vandières. Dans une déclaration à nos confrères de France 3, qui réalisaient un reportage sur les transports à l’échelle de la nouvelle grande région, le président alsacien a expliqué, samedi, qu’il allait demander la prorogation de la déclaration d’utilité publique (DUP) de la gare meurthe-et-mosellane au-delà de son terme (20 ans) en mars et permettre que son financement soit maintenu.

Le projet avait été rejeté par 58,32 % des voix contre 41,68 %, lors de la consultation organisée fin 2015 par Jean-Pierre Masseret, ancien président PS de la région Lorraine. Un scrutin marqué par une participation catastrophique (moins de 10 %). « Vous imaginez bien qu’après un référendum, une consultation publique, le nouveau président ne peut pas dire : voilà les citoyens se sont prononcés et on va faire le contraire. J’aurai donc l’occasion de demander une prolongation (de la DUP) pour qu’on puisse tranquillement réfléchir sans être pressés par le temps », analyse Philippe Richert.

Alignement des planètes

Le président de la Région étant injoignable samedi, l’entourage du président alsacien s’est chargé de mettre en perspective une décision qui tient de la demi-surprise. « Il fallait sécuriser les financements et ce sera fait. Ensuite, cela ne veut pas dire pour autant qu’il veut réactiver le sujet dès maintenant », analyse un de ses proches.

Cependant, il confirme que Philippe Richert a eu l’occasion d’échanger récemment avec Dominique Gros, maire de Metz, et André Rossinot, président de la communauté urbaine du Grand Nancy. Les deux hommes étaient jusque-là hostiles à Vandières, craignant de voir réduite la desserte TGV des deux capitales lorraines. Or, aujourd’hui, il se peut que Vandières profite d’un meilleur alignement des planètes politiques.

« L’opposition n’est plus la même. Rossinot et Gros ont évolué. On le sait, Mathieu Klein (NDLR : président PS du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle) plaide fortement pour le projet et le redira à Philippe Richert lors de leur rencontre programmée jeudi », prolonge la même source.

Évidemment, Philippe Richert devra tenir compte du contexte postélectoral et de la lourde défaite de Jean-Pierre Masseret, mais également de l’opposition constante au projet vandiérois de l’actuel premier vice-président d’ACAL, le Mosellan Patrick Weiten, fervent partisan de la gare de Louvigny.

Alain Morvan (Le Républicain lorrain)

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