Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’association Band on the Run organise ce dimanche au Beffroi sa première convention du disque. Une quinzaine d’exposants sont attendus ainsi que le public pour que cette manifestation puisse continuer à creuser son sillon.
On le sait, le consommateur n’achète pratiquement plus de CD. Internet, les sites de streaming, le MP3 et il faut bien l’avouer, la médiocrité d’une grosse partie de la production musicale actuelle, n’incitent plus les amateurs à sortir le porte-monnaie pour s’offrir la dernière compil’ de l’été ou le dernier live des Stones, tellement bidouillé par les ingénieurs du son qu’on a l’impression que Ron Wood sait vraiment jouer de la guitare.
En revanche, le « revival » des vinyles, lui, ne se dément pas. Et cet engouement n’est pas seulement l’apanage des quinquas nostalgiques de l’âge d’or du rock. « Le disque vinyle fait un retour en force parce que c’est un des rares objets en 2017 qui n’est toujours pas dupliquable », assure Eric Chaussoy, disquaire à la Belle Écoute et partenaire de la bourse aux disques organisée ce dimanche par l’association thionvilloise Band on the Run.
Des pépites à 5 ou 10 euros
C’est en outre le seul objet qu’on voit tourner à l’air libre, au contraire du four à micro-ondes… « Sans compter qu’on est obligé de se relever pour mettre la face B, car un disque vinyle, forcément, s’écoute d’une seule traite », renchérit le disquaire. Et puis il y a le côté tactile qui a complètement disparu avec l’avènement du CD… On scrute les notes, le visuel, on sort religieusement le disque de son emballage…
La beauté de ce genre de foire, qui réunira une quinzaine d’exposants, c’est que ce n’est pas cher. On arrivera facilement à trouver des pépites à 5 ou 10 euros. Bien sûr, ce sont des rééditions et pas les versions originales mais la matière première reste la même. Et puis, dénicher un exemplaire de Sticky Fingers des Stones avec la fermeture éclair, telle qu’elle avait été conçue par Andy Warhol, il faut avouer que ça n’a pas de prix ! Bien plus qu’un CD n’en aura jamais…
Le Républicain Lorrain
