Accueil | Grande Région | Double meurtre de Montigny : Heaulme jugé en appel en décembre

Double meurtre de Montigny : Heaulme jugé en appel en décembre


Plus de 30 ans après les faits, c'est donc un sixième procès qui va se tenir pour juger cette affaire hors norme. (photos AFP)

Le procès en appel de Francis Heaulme, pour le meurtre de deux petits garçons à Montigny-lès-Metz en 1986, se tiendra du 4 au 21 décembre devant la cour d’assises des Yvelines, a indiqué du parquet général de la Cour d’appel de Versailles, confirmant une information du Républicain Lorrain.

Plus de 30 ans après les faits, c’est donc un sixième procès qui va se tenir pour juger cette affaire hors norme qui a vu Patrick Dils, condamné à tort, passer 15 ans derrière les barreaux avant d’être acquitté, puis libéré en 2002. En première instance, Francis Heaulme a été reconnu coupable du meurtre de Cyril Beining et Alexandre Beckrich, tous deux âgés de 8 ans, et a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises de Moselle.

Le 28 septembre 1986, les deux enfants avaient été retrouvés, le crâne défoncé, sur un talus de la SNCF, l’un d’eux partiellement déshabillé. Le « routard du crime » a toujours nié son implication dans le double meurtre de Montigny, répétant inlassablement lors du procès de première instance : « Montigny, c’est pas moi ».

Dans ce dossier marqué par de nombreuses erreurs, plus aucune preuve matérielle ne subsiste, les scellés ayant été détruits en 1995. Heaulme a cependant admis avoir été dans la région au moment des faits et a parfois reconnu être monté sur le talus où ont été retrouvés Cyril et Alexandre.

Preuves insuffisantes pour la défense

Parmi les éléments à charge qui ont conduit à sa condamnation en mai 2017, il y a cette lettre, écrite à un ami rencontré en détention, dans laquelle il confiait en 2005 : « Je suis tranquille pour Montigny-lès-Metz, ils peuvent pas dire que c’est moi parce que personne m’a vu faire ça ».

Des témoignages impliquent également l’accusé, comme ceux de deux pêcheurs, qui ont croisé Heaulme, qu’ils connaissaient un peu, avec du sang sur le visage, à quelques kilomètres du lieu du crime, le jour en question.

Des preuves malgré tout insuffisantes selon la défense de Heaulme. « Des présomptions, même assez fortes, ce n’est pas assez pour condamner les gens », avait martelé son avocate, Me Liliane Glock, en première instance.

Heaulme, l’un des tueurs en série français les plus célèbres, a déjà été condamné pour neuf meurtres, sans compter Montigny. A deux reprises, il a écopé de la perpétuité.

Le Quotidien/AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.