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Covid-19 en Moselle : vers un assouplissement du port du masque


En Moselle, 90 000 personnes sont, pour l’heure, concernées par la troisième dose de vaccin anti-Covid. 24 000 l’ont déjà reçue. (Photo Archives ER/Alexandre Marchi)

Le préfet Touvet l’a confirmé ce mardi 12 octobre : le reflux de l’épidémie se poursuit en Moselle. À telle enseigne que certaines mesures, comme le port du masque, vont commencer à être assouplies.

Le taux d’incidence de la Covid-19 en Moselle continue de décroître : il était lundi 11 octobre de 41 cas pour 100 000 habitants, au-dessous du seuil d’alerte de 50 cas et bien loin des 189 cas/100 000 affichés à la fin du mois d’août dernier. Une situation « satisfaisante qui confirme une bonne trajectoire », a souligné le préfet Laurent Touvet au cours de la conférence de presse consacrée à la situation sanitaire dans le département qui s’est déroulée ce mardi 12 octobre.

Sérieux

Une trajectoire que conforte encore le fait que « moins d’1 % des tests pratiqués en Moselle sont positifs désormais », a expliqué le préfet. Une situation que Laurent Touvet impute à la fois « au sérieux des citoyens mais aussi des professionnels. La preuve : sur les 3 000 contrôles effectués depuis début septembre dans des établissements accueillant du public et astreints au contrôle du pass sanitaire, seuls 22 ont donné lieu à des mises en demeure lesquelles ne se sont pas soldées par plus de deux fermetures administratives pour une période de 7 jours.  »

Assouplissements et prudence

En conséquence, un premier assouplissement aux mesures contraignantes va pouvoir être apportée dès le jeudi 14 octobre : « Le port du masque ne sera alors plus obligatoire dans les espaces extérieurs où le contrôle du pass sanitaire est requis . Il en sera ainsi, par exemple, pour les spectacles de plein air quand l’accès à l’enceinte est contrôlé, les manifestations sportives du type du marathon de Metz par exemple, etc. » Par contre, l’accès aux tribunes du stade Saint-Symphorien, le port du masque dans les manifestations du samedi ou plus simplement dans une file d’attente, sera toujours requis. « Nous y allons pas à pas », a expliqué le préfet.

De même, rien ne change pour l’heure en ce qui concerne le port du masque en intérieur et notamment dans les salles de classe. Cependant, Laurent Touvet a rappelé que la Moselle figure parmi les 10 départements français qui expérimentent le nouveau protocole de l’Éducation nationale.

Convaincre

En ce qui concerne la campagne de vaccination, celle-ci rencontre « un moins vif succès qu’il y a quelques semaines : 57 000 injections par semaine étaient pratiquées en juillet, nous en sommes à 10 000 environ aujourd’hui », constate Laurent Touvet qui explique le phénomène par une plus grande difficulté à convaincre ceux qui restent à vacciner désormais : 85 % des Mosellans âgés de 12 ans et plus ont reçu au moins une dose de vaccin. En ce qui concerne les troisièmes doses, 90 000 Mosellans (âgés de 65 ans et plus, personnes immunodéprimées, etc.) sont concernés et 24 000 ont déjà reçu l’injection. « Pour aller plus loin et convaincre ceux qui restent à convaincre, nous allons continuer à nous appuyer sur le réseau des professionnels de santé dont les pharmaciens mais aussi les maires et demain, les boulangers qui distribueront prochainement le pain dans un étui portant un message incitatif. »

« Plateau haut »

Quant à la situation hospitalière, elle a été détaillée par la directrice générale du CHR Metz-Thionville, Marie-Odile Saillard : « Nous sommes, à nouveau, sur une sorte de plateau haut du point de vue des hospitalisations et de l’occupation en réanimation avec un quart environ des lits occupés. » Une situation sous contrôle même si le nombre de patients ne décroît pas aussi significativement que pourrait le laisser espérer les chiffres de la pandémie. « Le profil type du patient en réa est un homme entre 40 et 50 ans, non-vacciné et présentant des comorbidités. D’ailleurs, 90 à 95 % des patients Covid en soins critiques actuellement ne sont pas vaccinés », a détaillé Marie-Odile Saillard.

Hervé Boggio (Le Républicain Lorrain)

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