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Cadencement des trains dans le Nord mosellan : premiers retours d’expérience


La SNCF l’affirme, il y a 1 500 places en plus quotidiennement sur la ligne Metz-Luxembourg. Un effort qui pourtant ne semble pas suffire. (Photo : RL)

Voulue comme une instance de concertation ouverte au débat, la réunion du Comité régional des services de transports du Sillon Lorrain a donné lieu à des échanges parfois houleux mais néanmoins nécessaires.

Déployée fin août, la deuxième phase du cadencement des TER menée grand train par la SNCF et soutenue par la région Grand-Est est encore perfectible. Un sentiment général qui s’est exprimé lors de la réunion du Comité régional des services de transports du sillon lorrain qui s’est tenue mardi soir à Thionville. Elle a permis aux usagers de faire remonter les difficultés et aux représentants de la Région, de la SNCF et de la Société nationale des chemins de fer luxembourgeois (CFL) de les entendre. Voici quelques-unes des problématiques qui ont été soulevées.

« Des banlieusards »

Avec 5 200 000 voyages par an, la ligne TER Metz-Luxembourg est comparable, par le nombre de voyageurs qui l’empruntent chaque jour, aux lignes de la banlieue parisienne. Retard, manque de places assises et le stress occasionné ont été ainsi pointés du doigt. « On a l’impression d’être des banlieusards et d’aller bosser à Paris », lâche un travailleur frontalier excédé par les arrêts sur voie fréquents et les voyages debout aux heures de pointe. Et d’expliquer : « Le train de 18h13 au départ de Luxembourg le vendredi est plein à craquer. C’est pire que du transport de bestiaux, on est serré les uns contre les autres, debout très souvent. Je ne suis pas sûre que les règles de sécurité soient respectées… »

« Les trains rétrécissent »

La SNCF l’affirme, il y a 1 500 places en plus quotidiennement sur la ligne Metz-Luxembourg. « On a augmenté le nombre de places assises de 40 % », insiste un représentant de la SNCF. Un effort considérable qui pourtant ne semble pas suffire. « Rajouter des places en journée, c’est bien, mais nous, ce qui nous intéresse ce sont les heures de pointe », fulmine un usager. « Comment expliquez-vous que les trains rétrécissent alors qu’il y a plein de monde ? » , questionne une habituée de la ligne transfrontalière en faisant notamment allusion au TER de 18h13. Trop technique. A défaut d’une réponse audible, une date est à retenir : le 10 décembre. « Le 10 décembre, la rame de 18h13 sera doublée », a assuré la SNCF.

À cinq minutes près…

A partir de quand considère-t-on qu’un train est en retard ? « Un train qui arrive entre une à cinq minutes après l’heure n’est pas considéré comme en retard », rappelle le représentant de la société ferroviaire française. « Cinq minutes, pour nous c’est du retard, surtout quand une fois sur deux nous manquons notre bus pour Gasperich », fulmine une Thionvilloise « à bout ».
Twitter l’info

« Les trains s’arrêtent systématiquement sur les voies, parfois ça dure de longues minutes sans que l’on soit informé de ce qu’il se passe. C’est un motif de stress supplémentaire », pointe une trentenaire qui suggère que des messages soient délivrés par les conducteurs ou qu’un compte twitter officiel soit mis en place par la SNCF pour faire circuler les informations.

« Priorisation »

Le réseau ferroviaire entre la France et le Luxembourg est clairement saturé. TGV, fret et TER empruntent les mêmes voies. Certains usagers dénoncent une « priorisation ». « On a le sentiment que la priorité est donnée aux trains luxembourgeois. » Réponse du représentant de la CFL : « Les Luxembourgeois pensent au contraire que ce sont les trains français qui sont privilégiés. » Plus sérieusement, et il a insisté sur ce point : « Le réseau sature, il faut partager. » Autrement dit prendre son mal en patience…

C. R. (Le Républicain Lorrain)

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