Les opposants au projet Cigéo de stockage de déchets radioactifs à Bure, qui occupent un bois meusien depuis le 19 juin pour empêcher le lancement de travaux, ont reçu mardi une ordonnance d’expulsion immédiate.
« On a reçu l’ordonnance d’avis d’expulsion immédiate ce matin », a expliqué un militant qui se fait appeler Michel, précisant être « en état de vigilance ». « On ravive tous les réseaux, les collectifs anti-nucléaires qui se battent depuis 20 ans contre l’Andra ».
Quelques dizaines de militants anti-Cigéo occupent depuis une dizaine de jours le bois de Mandres-en-Barrois, acquis par l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets nucléaires), porteuse du projet Cigéo et qui avait annoncé son intention de porter plainte contre cette occupation. Ce projet doit accueillir à Bure, à la frontière entre la Meuse et la Haute-Marne, les déchets les plus radioactifs ainsi que ceux ayant la durée de vie la plus longue, à 500 mètres sous terre.
« L’occupation n’était qu’une étape, on savait que l’expulsion allait venir mais c’était très important pour nous de bloquer le début de ces travaux », précise déclaré Michel, ajoutant préparer « un appel à réoccupation en cas d’expulsion ». Il explique que les militants ont construit sur le terrain occupé « des cabanes, des barricades, un potager avec des plants que nous ont prêtés de maraîchers du coin ».
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