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ACAL : rabibochage difficile au Parti socialiste


Jean-Pierre Masseret doit faire face à la division de son camp. (photo AFP)

Une première réunion destinée à rapprocher les deux camps du PS n’a pas permis de surmonter les divisions consécutives à l’épreuve des régionales.

Moins d’une semaine après le tremblement de terre électoral, l’incendie semble loin d’être éteint au PS. L’élection, dimanche, de 19  conseillers régionaux en ACAL n’a pas permis de rapprocher les deux camps qui s’opposent depuis que Jean-Pierre Masseret, chef de file socialiste, a décidé de s’affranchir des consignes de Paris et de l’investiture, maintenant sa liste au second tour, contre l’avis même de 71 de ses colistiers décidés à faire barrage au FN.

Les 19  élus se répartissent aujourd’hui en deux camps, à peu près à parts égales. Les tenants de la ligne Masseret revendiquent désormais pour eux la présidence du futur groupe politique. Contre la volonté du camp légitimiste à Solférino emmené par le Meurthe-et-Mosellan Julien Vaillant et la Bas-Rhinoise Anne-Pernelle Richardot. Une première réunion organisée vendredi soir dans les locaux de la fédération de Maizières-lès-Metz n’a pas permis de crever l’abcès et de rapprocher les points de vue. Faute d’abord de réunir tous les colistiers et les dix premiers fédéraux d’ACAL également conviés.

L’épreuve des urnes a ouvert une profonde fracture. La réconciliation reste à venir. « Cela prendra du temps. Solférino doit dire la marche à suivre », confiait en matinée Julien Vaillant déclinant l’invitation de Masseret en la jugeant « prématurée ». Le même n’excluait pas la création de deux groupes de gauche dans l’assemblée régionale. « Laissons certains à leurs petits calculs politiques », rétorquait la députée et tête de liste mosellane pro-Masseret, Paola Zanetti, en soulignant n’avoir jamais reçu une quelconque notification de retrait d’investiture entre les deux tours.

Dans un courriel envoyé mercredi à Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Pierre Masseret revendiquait pour lui ou ses amis la présidence du groupe. Une initiative diversement appréciée par ceux qu’avait déjà outrés la désinvolture de celui qui, trahi par les micros et caméra du Petit Journal , exultait dimanche par un « je les ai bien niqués! » à l’adresse de Solférino.

Lors de la réunion, vendredi, l’ensemble des participants ont décidé de verrouiller toute communication. L’indice, sans doute, que d’autres entrevues seront nécessaires, d’ici la session d’installation de la nouvelle assemblée le 4  janvier, pour qu’émerge une sortie de crise.

Le Républicain lorrain

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