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A31 : jusqu’à deux fois moins de dioxyde d’azote dans l’air…


L'A31 entre la Lorraine et le Luxembourg.... avant le confinement. Des images qui font mal aux yeux ! (Photo d'archives : Gilles Wirtz / RL)

Depuis un mois, on respire dans la région transfrontalière avec la Lorraine. C’est au moins un effet bénéfique du confinement. Avec la réduction du trafic routier, les émissions d’oxydes d’Azote (NOx) néfastes pour la santé des populations et pour l’environnement, ont fortement chuté, à commencer sur l’A31.

« Les chiffres sont marquants dès les premiers jours qui ont suivi le confinement », relève Emmanuel Jantzem, ingénieur chargé d’études pour Atmo Grand-Est. Entre le 16 et le 25 mars, les stations de mesures de l’association agréée ont enregistré jusqu’à 54 % de baisse des concentrations en dioxyde d’azote aux abords des grands axes routiers comme l’A31.

« Les conditions météorologiques jouent aussi beaucoup mais depuis un mois, on peut dire qu’il y a bien une baisse significative. » Dans la zone Metz-Thionville, l’exposition de la population au dioxyde d’azote est améliorée de 10 à 25 %. « Le bénéfice est encore plus important pour les personnes habitant à proximité de l’A31 ou des boulevards urbains. »

Pollution printanière

Mais si les émissions liées au trafic routier sont en net recul, le territoire reste soumis à différentes sources de pollution.

Autre indicateur important de la qualité de l’air, les concentrations en particules (PM10), émises notamment par les activités agricoles, n’ont pas baissé dans la période qui a suivi la mise en place du confinement. Les concentrations ont même dépassé le seuil d’alerte le 28 mars, à la faveur d’un temps sec et plus chaud. « On peut cependant estimer que des niveaux encore plus élevés auraient été atteints avec le maintien du trafic routier » souligne Emmanuel Jantzem.

Selon les modélisations réalisées par Atmo Grand Est, l’effet du confinement devrait tout de même permettre aux habitants une moindre exposition aux PM10, de l’ordre de 2 à 5 %.

Pollution industrielle

Au-delà de l’A31, dans la vallée de la Fensch la pollution de l’air reste sous une surveillance particulière du fait de l’activité industrielle entraînant des émissions d’HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) ou de benzène. La mesure de ces polluants donne lieu à des analyses différées (en laboratoire). Cette surveillance est prioritaire mais les données de la période et l’impact de la baisse de l’activité sidérurgique ne sont pas encore connus.

Lucie Bouvarelle (Le Républicain Lorrain)

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