À Luxembourg et Thionville, l’ostéopathie aussi au service des animaux

À la faveur du succès rencontré par les médecines alternatives, l’ostéopathie connaît une belle percée dans le monde animal. Sur le bassin thionvillois, un vétérinaire manipule chiens, chats, lapins mais aussi animaux de ferme.

Julien Akpemado est un jeune vétérinaire qui a du flair. Convaincu qu’il existe d’autres voies pour soulager les maux de nos amis à quatre pattes, il s’est formé à l’ostéopathie animale il y a quatre ans. Depuis, il enchaîne les consultations à Yutz, Thionville, Boulay et Luxembourg.

En quoi consiste une consultation d’ostéopathie animale ?

Julien Akpemado : « Le principe reste le même que chez les humains, c’est-à-dire que l’on appréhende le corps dans sa globalité. La priorité est d’établir un diagnostic précis, comprendre pourquoi l’animal boite, ne parvient plus à se mouvoir comme d’habitude, à se lever de son panier… C’est pourquoi le test de mobilité, la palpation, sont essentiels. Ils le sont d’autant plus que les animaux ne peuvent pas s’exprimer, mais généralement, les propriétaires fournissent de précieuses indications. Ensuite vient le temps de la manipulation qui va soulager, libérer les tensions musculaires et articulaires : on travaille souvent au niveau du dos mais aussi des viscères qui ont un rôle très important ».

Quels types de problèmes pouvez-vous soulager ?

« D’une façon générale, l’ostéopathie pourra être utile pour soulager les problèmes locomoteurs, les problèmes de boiterie qu’ils soient chroniques (chez les vieux animaux, par exemple) ou ponctuels (un animal qui s’est fait mal en chutant, en se bagarrant…). Beaucoup de gens pensent que l’ostéopathie a une visée purement curative : ce n’est pas vrai, elle peut aussi être utile à titre préventif. Prenez l’exemple d’un chien âgé atteint d’arthrose : je ne vais pas pouvoir le guérir mais des séances régulières peuvent lui apporter un meilleur confort de vie. En parallèle de chaque séance, je n’oublie jamais de prodiguer des conseils sur l’hygiène de vie, l’alimentation… C’est un tout ».

Les propriétaires faisant appel à vos services ont-ils un profil particulier ?

« Ce que je remarque, c’est que ce sont des gens ouverts : la plupart du temps, ils ont eu recours à l’ostéopathie pour eux-mêmes et se disent que cela pourrait être bénéfique à leur animal ».

Quels animaux avez-vous soigné ainsi jusqu’à présent ?

« Des chiens essentiellement mais aussi des chats et parfois des lapins. Plus l’animal est petit, plus la manipulation sera limitée bien sûr mais on y parvient. À l’inverse, des exploitants agricoles commencent aussi à recourir aux séances d’ostéopathie. C’est le cas des éleveurs de vaches laitières qui préfèrent faire soigner leurs bêtes de façon non médicamenteuse lorsqu’elles se blessent au contact des autres ou en chutant, ce qui arrive parfois… En plus, on obtient de bons résultats ! »

Propos recueillis par C. Folny