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Vertes années

Ils ont presque volé la vedette aux partis eurosceptiques dimanche soir! La poussée verte lors du scrutin européen a surpris. Même les instituts de sondages n’avaient pas prévu ce vote massif pour les écologistes. Pourtant, voilà des mois que la mobilisation en faveur du climat ne faiblit pas et demande à être prise en compte plus sérieusement par les partis politiques. Et cela dans tous les pays de l’Union européenne.
Les marches pour le climat ont mobilisé un peu partout sur le continent. L’exemple le plus frappant, ce sont les grandes manifestations de lycéens organisées depuis l’automne 2018 sous l’impulsion de la Suédoise de 16 ans, Greta Thunberg. La jeune fille préfère, avec ses (très) nombreux camarades, «sécher» les cours pour sauver la planète. Cette mobilisation a également touché le Grand-Duché comme ce fut le cas encore vendredi dernier, à deux jours du scrutin fatidique.

Cette jeunesse très mobilisée, mais aussi très informée, a voulu sensibiliser ceux qui allaient se rendre aux urnes. C’est un exemple civique impressionnant. En effet, beaucoup de jeunes qui ont marché dans les rues de la capitale luxembourgeoise ou ailleurs en Europe n’ont pas la possibilité de s’exprimer sur leur avenir : ils n’ont pas encore le droit de vote. Ils ont dû avertir, comme ils le pouvaient, leurs aînés. Les kilomètres qu’ils ont effectués depuis des mois ont porté leurs fruits.

Ainsi, les Verts allemands ont quasiment doublé leur score à 20,5 % (contre 10,7 % en 2014). Une poussée également nette en France (c’est encore plus remarquable) où la liste Europe Écologie-Les Verts devient la troisième force du pays! Elle rassemble 13,49 % des voix contre 8,9 % en 2014. En Finlande également, les Verts sont la formation qui a le plus progressé avec près de 15 % des voix. Au Grand-Duché, les écolos ont décroché 18,91 % soit une progression de 3,9 points. Ces voix qui se sont portées sur les Verts représentent désormais une responsabilité très importante pour les députés européens écolos. À eux de reverdir un peu le continent européen et de répondre à la demande de la population concernant l’inquiétude climatique. Gare au risque de déception.

Laurent Duraisin

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