Les relations du Luxembourg avec sa communauté étrangère figurent, ces jours-ci, au centre des attentions. Après la visite amicale du président français, François Hollande, vendredi, et avant l’ouverture en fin de semaine du festival des Migrations, le Grand-Duc Henri sera, à partir de demain, au Cap-Vert pour une visite officielle très attendue.
Avec ses quelque 2 800 expatriés au Luxembourg, la communauté cap-verdienne n’est pas la plus grande communauté étrangère du pays, mais son poids dans la société luxembourgeoise est incontestable. Alors que les électeurs luxembourgeois s’apprêtent à se prononcer, le 7 juin, sur l’ouverture du droit de vote aux résidents étrangers, il ne faut pas perdre de vue l’apport de la communauté étrangère au développement du Grand-Duché. Depuis de longues décennies, des milliers de personnes ont migré vers le Luxembourg. Sans la contribution des résidents étrangers mais aussi des travailleurs frontaliers, le développement de l’économie luxembourgeoise ne serait pas devenu l’histoire à succès qu’il a été pendant des décennies. En cette période de relance, le concours des travailleurs étrangers n’est pas de moindre importance, même si les possibilités ne sont plus aussi nombreuses qu’auparavant.
Cette évolution démontre que le Luxembourg doit continuer à soutenir le développement des pays moins bien lotis. Souvent, l’aide au développement et la politique de coopération sont critiquées. L’investissement constant d’un pour-cent du revenu national brut a été remis en question dans le contexte de la réduction des dépenses publiques. Mais le gouvernement a raison de continuer à maintenir cette aide à un niveau élevé. Les bénéfices de l’aide au développement, pratiquée au Cap-Vert depuis la fin des années 1980, figureront au centre de la visite officielle du Grand-Duc. S’engager à améliorer les perspectives des habitants des pays en voie de développement et continuer à intégrer la communauté étrangère présente au pays est la seule formule qui peut contribuer à un équilibre sociétal bénéfique pour tout le monde.
De notre journaliste David Marques