Un mutant contrariant

Le coronavirus a décidé de se rebiffer. Les pays du globe sont aujourd’hui lancés dans une course de vitesse contre les variants, anglais et sud-africain, du Covid-19. L’espoir était revenu à la fin de l’année dernière quand les autorisations de mise sur le marché du premier vaccin contre la maladie avaient été données. C’était sans compter sur la mutation de ce fichu virus qui mine nos vies depuis maintenant presque un an. Ce «nouveau» coronavirus est donc beaucoup plus contagieux que le premier. Et les conséquences sont connues : des contaminations qui explosent d’un seul coup, des personnes à risque de plus en plus touchées par la maladie et qui se rendent en nombre dans les hôpitaux pour y être soignées, des structures hospitalières qui se remplissent peu à peu et qui, finalement, saturent. Tout cela oblige alors à un reconfinement général. Nous nous croyons revenus en mars 2020… Même avec le vaccin, la bataille sera décidément difficile à gagner.

Les campagnes de vaccination se mettent en place, mais cela ne sera pas suffisant. Il va falloir encore patienter et réutiliser des armes bien connues pour tenter de contrer cette nouvelle offensive de la maladie. Les reconfinements se remettent en place un peu partout en Europe devant la fulgurante avancée de ce coronavirus mutant. Et pas la peine de fermer les frontières pour se protéger, le variant anglais est déjà présent partout. Il avait même déjà été décelé au Grand-Duché dans les dernières semaines de décembre.

Chez nous, les méthodes pour tenter de freiner cette nouvelle avancée de la maladie nous les connaissons toutes : respecter les gestes barrières, se montrer prudent lorsque nous côtoyons du monde dans les transports en commun et les magasins, éviter les grandes réunions même à la maison… Alors que le Luxembourg vient d’assouplir ses mesures de restriction anti-Covid, l’apparition de ce variant est plus que contrariante. Encore une fois, nous aurons les yeux rivés sur les courbes de contamination en espérant que le pays soit épargné par une nouvelle flambée de cas obligeant à de nouveaux sacrifices. En voyant les chiffres chez nos voisins, on ne peut qu’être inquiet. Les jours qui nous attendent seront encore longs et difficiles.

Laurent Duraisin