Un Grand-Duché à découvrir

Le Luxembourg est un petit pays et l’on pense pouvoir en faire le tour assez rapidement. S’il est vrai qu’il ne faut pas plus d’une journée pour physiquement faire la boucle avec sa voiture, découvrir le Luxembourg semble devoir prendre une vie, tant le pays regorge de trésors culturels, naturels et industriels. Il faut l’avouer, tout le monde s’est déjà demandé pourquoi les gens venaient passer des vacances au Grand-Duché. Plus le temps passe, plus je comprends le choix de ces touristes. Comment ne pas être d’accord avec des personnes voulant passer un week-end au lac de la Haute-Sûre, faire une randonnée dans la «Petite Suisse», découvrir des sites oubliés par le temps comme le Fond-de-Gras, ou encore aller à la découverte d’un des innombrables petits musées que compte le pays? La richesse d’un pays ne se résume pas à son PIB et son taux de chômage, mais bien à la richesse de son patrimoine et également à la qualité de son territoire naturel.

Ce qui est dommage, c’est de connaître des résidents ignorant cette richesse et n’osant pas quitter la capitale pour s’aventurer au-delà de Walferdange, début du «Grand Nord» luxembourgeois. Autant d’occasions de découvrir, au hasard, l’utilité du cheval de trait du côté de Clervaux, la noix de Vianden et son château, une des nombreuses petites plages donnant sur un méandre du lac de la Haute-Sûre ou encore de partir à la recherche du village englouti sous le lac. Pour les plus frileux, direction le Sud, sur les bords de la Moselle ou dans les vignes de Schengen. Encore plus fou, s’enfoncer sous la terre pour aller visiter une ancienne mine à Rumelange et comprendre une partie du passé industriel du Luxembourg. L’on pourrait passer des heures à énumérer les possibilités qu’offre le Grand-Duché. Sortir de son confort de citadin pour partir à l’aventure dans son propre pays de résidence, sur le papier, cela n’a pas l’air d’être très fun. Mais après avoir tenté l’expérience, on ne demande qu’à y retourner, surtout quand le thermomètre affiche 30 °C. Encore faut-il être informé de cette richesse.

Jeremy Zabatta