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Un garage pour les start-up

Depuis plusieurs années, le Luxembourg ambitionne d’être une «start-up nation». Les raisons étant multiples : diversifier l’économie, attirer les jeunes talents du numérique, aider la transformation digitale de la société par le biais de la puissance créative et innovante des start-up…

Sans oublier que les start-up peuvent être un vecteur d’investissement assez intéressant, surtout si l’une d’elles décolle et devient un monstre du numérique comme Apple, Facebook et Google qui ont fait la fortune de ceux qui ont eu l’idée folle de soutenir financièrement des gamins considérés comme des geeks. La région ou la ville accueillant une start-up qui prend son envol peut également profiter des retombées économiques, comme c’est le cas dans la Silicon Valley.

Bref, soutenir des start-up en créant un écosystème et des incubateurs confortables peut être une bonne stratégie, même si le monde des start-up reste flou. Il est facile pour une entreprise traditionnelle de se cacher derrière le terme de start-up afin de bénéficier des largesses d’un pays comme le Luxembourg en matière d’aides. On croise également des start-up de plus de cinq ans se considérant toujours comme une jeune pousse.

Mieux encore, la Ville de Luxembourg et la Chambre de commerce viennent d’inaugurer un incubateur de start-up afin, selon son directeur général, d’offrir de «meilleurs services à tous, aux Luxembourgeois, aux résidents et aux étrangers» dans leur quotidien.

Outre cette classification étrange, une question se pose : sur les cinq dernières années, quelles sont les start-up luxembourgeoises qui ont proposé et ont développé des services pour tous ? En y réfléchissant, seules Doctena et Supermiro ont réussi à le faire. Les autres ? Elles officient dans des secteurs de niche et ne s’adressent pas du tout «à tous, aux Luxembourgeois, aux résidents et aux étrangers». On peut même aller plus loin en se demandant quelle start-up luxembourgeoise a réellement percé depuis l’ambition du pays de devenir une «start-up nation» ?

D’un autre côté, les start-up qui sont aujourd’hui des multinationales comme Amazon, Apple, Disney, Google ou encore la célèbre marque de jouets Mattel n’ont pas commencé dans un incubateur super classe d’une capitale, mais dans un garage !

Jeremy Zabatta

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