Rattraper le temps perdu

Nous voilà donc en 2021, année de toutes les espérances. Le chemin sera encore bien long avant de retrouver une vie normale. Mais le voyage vers plus de liberté a commencé avec le début de la campagne de vaccination. Attention, ne jetez pas vos masques tout de suite, vous en aurez encore besoin quelque temps ! L’agenda politique a été plus que bousculé à cause de la pandémie. Il va falloir le rattraper, car avant que le Grand-Duché ne se calfeutre comme ses voisins, les revendications étaient nombreuses.

Parmi elles figure la fameuse lutte contre le réchauffement climatique. Oui, le Luxembourg bouge dans ce domaine avec notamment toute une ribambelle de mesures pour faciliter la transition énergétique qui sont entrées en vigueur ce 1er janvier. Mais pas sûr que cela calme les (jeunes) manifestants qui ont battu le pavé il y a des mois de cela à de nombreuses reprises et qui ont dû militer plus discrètement à cause de la réglementation sanitaire. L’ambition que portent ces militants est toujours élevée et ne s’éteindra pas. Au niveau social, le logement était au cœur des débats et de la mobilisation avant la mise sous cloche du pays. Avec la crise économique qui se poursuivra après la sortie de la pandémie, ce dossier brûlant devra être pris à bras-le-corps par le gouvernement. Et ce ne sont là que quelques exemples.

L’épidémie de coronavirus est et sera un catalyseur des difficultés que rencontrent certains habitants du pays. L’agenda politique a été bousculé en 2020… il le sera encore en 2021. Ce sera peut-être l’occasion de préparer le fameux «monde d’après». Comment faire ? En gardant ce qui faisait la force du Grand-Duché dans le «monde d’avant» tout en enlevant ses points négatifs. Un grand ménage en quelque sorte qui permettra de sortir de cette crise sans précédent par le haut. L’attente est grande aussi bien chez les partenaires sociaux que chez les habitants. Le gouvernement devoir manœuvrer avec intelligence pour organiser une sortie de crise en bon ordre et éviter les écueils qui se trouveront sur son chemin. La fin du coronavirus seule ne suffira pas à satisfaire un Grand-Duché meurtri par des mois d’épreuve. Il va falloir faire bien plus pour gommer les dégâts provoqués par la pandémie et naviguer sereinement vers 2022.

Laurent Duraisin