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Quand nos voisins grognent

Quand nos voisins protestent, ils ne le font pas à moitié. En France, des milliers de «gilets jaunes» paralysent et défient le président de la République tous les samedis depuis un mois. Mais attention, on ne parle plus de blocage d’un rond-point ou du supermarché du coin, mais bien de scènes de chaos sur la plus belle avenue du monde et des grandes villes de l’Hexagone en feu. En Belgique, même combat où des hordes de «gilets jaunes», surtout venant de Wallonie, expriment à coups de pavé en l’air et de palettes en feu leur mécontentement. Il faut ajouter à cela une nouvelle crise politique dans un royaume au système fédéral et électoral bigrement complexe, avec en toile de fond un différend sur la politique migratoire à mener et un pacte onusien non contraignant à signer. Puis en Allemagne, régulièrement, des groupes d’extrême droite parviennent à rassembler des centaines voire des milliers de personnes l’espace d’une journée pour vomir leurs idéaux d’un autre temps.
Chez nos trois voisins, le climat est tendu, le soufre est palpable et la grogne populaire commence à faire des dégâts.
Des ambiances n’incitant pas à passer un week-end à Paris ou à Bruxelles, des villes pourtant si belles en hiver. À l’inverse, le climat social luxembourgeois est des plus radieux, où les seuls «gilets jaunes» du pays sont des petits groupes de petits enfants sortant de la crèche pour faire leur petite balade matinale.
Alors oui, des voix s’élèvent régulièrement pour pointer du doigt les terribles injustices du pays envers les frontaliers ou bien encore les couacs en lien avec la réforme de la fonction publique qui pénalise les employés de ce secteur. Pire encore, le Luxembourg joue régulièrement le mauvais rôle lorsque l’on parle de fiscalité à l’échelle européenne et mondiale, faisant du pays un affreux refuge pour les riches, ces gens qui ne veulent que fumer des cigares et rouler en voiture de luxe.
Pour autant, actuellement, je préfère le climat local à celui de mes voisins, même si tout n’est pas rose. Mais il a le mérite de donner de l’importance au dialogue et non à la démonstration de force.

Jeremy Zabatta

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