Elles sont pour certains un moyen de déplacement idéal. Mais, pour d’autres, elles représentent un danger de plus sur la route. Les trottinettes électriques ont envahi nos rues pour le plus grand plaisir des adeptes de la mobilité douce. Pour l’instant, soyons clair, il n’y a pas vraiment d’invasion de ces engins au Luxembourg. Mais, patience, le pire est à venir.
Pourtant, l’idée est géniale. Une trottinette électrique, c’est peu encombrant et ça se glisse sous le bras quand il faut prendre un transport en commun entre deux voyages les mains sur le guidon. Il suffit aussi de voir le plaisir des usagers qui utilisent ce moyen de locomotion original : ils semblent comme glisser sans effort sur le macadam, faisant fi des distances… et parfois du code de la route il faut bien le dire.
Mais si le Grand-Duché cède peu à peu à la mode de la trottinette, ailleurs, c’est déjà l’overdose. À Paris, les habitants n’en peuvent plus de devoir zigzaguer sur les trottoirs pour éviter ces engins et leurs utilisateurs. La catastrophe a débuté quand des trottinettes en libre-service ont été proposées par des entreprises privées. Cette initiative a transformé les artères de la Ville Lumière en champ de bataille de la mobilité. L’hôtel de ville a alors dû sévir pour faire cohabiter tous les usagers. Et ce n’est toujours pas suffisant aujourd’hui pour apaiser la population…
À Milan, la mairie a donc été plus radicale : les sociétés proposant ces locations de trottinettes électriques dans les rues ont été bannies de la cité.
Le Grand-Duché doit donc se préparer pour éviter une arrivée mal préparée de ces petits bolides utiles mais décriés. Les grandes manœuvres ont déjà commencé et la première initiative sera de réformer le code de la route pour y insérer ce nouveau moyen de transport. Au niveau local, la bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer, a déjà annoncé cet été qu’elle refusait de déployer un système de mise à disposition de trottinettes électriques dans sa ville via ces entreprises spécialisées. Une sage décision. En termes de mobilité, il ne peut y avoir d’improvisation. Sinon, c’est l’accident.
Laurent Duraisin