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Passager clandestin

Il fallait s’y attendre. Les contaminations au coronavirus en lien avec un retour de l’étranger (38,4 %) sont passées devant celle des contaminations dans un cercle familial (25,2 %) durant la semaine écoulée au Luxembourg. Et les contaminations générales ont augmenté de 49 % en une semaine! Les chiffres dévoilés hier par les autorités sanitaires ne laissent que peu de doute concernant les jours qui nous attendent avant la rentrée. Les courbes du covid-19 seront une nouvelle fois scrutées de près durant ces deux prochaines semaines : le 15 septembre, le pays doit reprendre sa vitesse de croisière et il serait dommage qu’un variant delta vienne gripper la belle mécanique.

C’est paradoxal. Durant l’été 2020, le coronavirus semblait commencer à refluer. C’était le temps de l’insouciance et de l’espoir devant la chute vertigineuse des contaminations et la quasi-disparition de la maladie… avant que les nouveaux confinements ne tombent comme des couperets. Durant cette saison estivale, le coronavirus ne nous a pas vraiment laissé de répit. La faute au variant Delta particulièrement contagieux. Par exemple, les lieux de vacances autour de la Méditerranée ont été marqués par des flambées de contaminations. Elles sont allées crescendo au fil de l’arrivée des vacanciers. Augmentation de la population, plus de monde dans les rues, dans les lieux publics, dans les cafés, les restaurants, les boîtes de nuit ou à la plage… le cocktail était détonnant. Aujourd’hui, les vacanciers du nord de l’Europe (dont ceux du Grand-Duché) remontent chez eux le teint hâlé mais avec un passager clandestin peut-être caché dans leurs valises : le covid-19. Comme l’année dernière, le pays entame un virage dangereux avant de retrouver une activité intense à partir du 15 septembre. La situation sera-t-elle la même que l’année dernière? S’il faut toujours rester vigilant, il faut aussi se montrer optimiste. Pas sûr que le coronavirus se montre aussi vaillant qu’à l’automne 2020. Avec la campagne de vaccination, le covid va commencer à s’essouffler, variant Delta ou pas. Reste maintenant à savoir quand est-ce qu’il va enfin lâcher l’affaire : à la troisième dose, à la quatrième dose, à la cinquième?

Laurent Duraisin

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