Certes la France lui aura rendu un hommage national impressionnant, une cérémonie digne d’un chef d’État. Des gens par milliers ont en effet salué le cercueil de l’artiste, samedi, depuis les Champs-Élysées à l’église de la Madeleine, dans le 8e arrondissement de Paris.
Sans parler des millions de téléspectateurs qui ont suivi l’hommage, les larmes aux yeux, depuis leur petit écran. Bref, la France était, est et sera sous le choc, pour un certain temps encore. Toute la France? Pas forcément, finalement.
Car cet hommage censé fédérer TOUTE la France (et décrit comme tel par tous les médias) a été pourri, comme bien trop souvent en ces temps, par certains politiques à la (mauvaise) langue bien trop pendue.
Ces mêmes politiques extrémistes qui sont prêts à faire gonfler une pseudo-polémique à tout moment, et même lorsque les circonstances ne s’y prêtent absolument pas, à savoir à l’occasion de la tenue d’obsèques, qui devraient de facto constituer un genre de trêve pacifique de sorte à respecter le deuil, et qui, d’ailleurs, devrait s’imposer de soi-même.
Mais la manière dont le Front national a osé polémiquer sur le refus de la famille Hallyday de voir sa présidente, Marine Le Pen, participer à l’hommage au chanteur, est tout simplement à vomir. En s’insurgeant sur les réseaux sociaux de l’avoir déclarée persona non grata, différents cadres du FN ont franchement dépassé les bornes, à la lumière, par exemple, du tweet de son compagnon et vice-président du FN, Louis Aliot, qui écrivait, en substance : «En revanche, la famille n’avait rien trouvé (…) à dire pour accepter le chèque du spectacle de Johnny à Fréjus, ville FN!».
Quant à Le Pen, humiliée de ne pas avoir été conviée à l’hommage, elle n’a rien trouvé de mieux à redire que de cracher son venin sur les proches de Johnny : «Cela s’adresse également à mes électeurs?
Car ils sont nombreux à faire partie du public qui a soutenu Hallyday tout le long de sa carrière.» Prendre Johnny et ses fans en otage, en ce jour de deuil, est un coup bas et ce, qu’on l’ait aimé ou pas. Oh Marine, si tu savais… tout le mal que tu as fait!
Claude Damiani