L’heure du choix

Les autorités sanitaires luttent sur plusieurs fronts. Sur celui du traitement des malades du coronavirus tout d’abord. La situation semble stabilisée dans les hôpitaux concernant l’accueil des patients Covid+ que ce soit dans les services normaux ou les réanimations. Les contaminations aussi paraissent maîtrisées. Le front de la prévention, quant à lui, est toujours actif car le coronavirus (avec ses variants) est toujours menaçant. Un relâchement serait coupable même s’il est de plus en plus difficile de ne pas tenter de retrouver une vie normale alors que le printemps frappe à la porte. Un autre front, décisif celui-là, s’est ouvert en début d’année : celui de la vaccination.

Mercredi, la ministre de la Santé, Paulette Lenert, et le Premier ministre, Xavier Bettel, ont annoncé que plus de 120 000 personnes au Grand-Duché avaient reçu leur première dose. Ce chiffre va forcément monter en flèche avec l’ouverture à la vaccination à de larges classes d’âge. Tant mieux. Par contre, trois décès suspects ont été notés après des vaccinations contre le coronavirus. Des cas de thromboses également. La logistique ne sera pas le seul défi pour organiser la campagne de vaccination. Il faudra aussi rassurer au maximum les patients que nous sommes finalement tous devenus.

Le travail de transparence effectué mercredi après-midi par les membres du gouvernement est très important car, sans cette transparence, c’est la méfiance qui va gagner du terrain. La vaccination n’est pas obligatoire et ce travail d’information permet à chacun de se faire sa propre opinion pour s’inscrire sur les listes, de faire tout simplement un choix. Il faut bien le dire, cela nous change! Quand on pense au nombre de restrictions imposées (à juste titre) pour lutter contre l’épidémie, cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de choix à faire. Aujourd’hui, les doses sont accessibles et chacun sait qu’il peut y avoir des risques pour certaines catégories de personnes, qu’il peut y avoir des effets secondaires graves. Chacun peut réfléchir au bénéfice-risque en regardant les statistiques, chacun peut se souvenir de sa vie d’avant qui est à portée de main grâce à la vaccination. Mais c’est à chacun de faire son choix.

Laurent Duraisin