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Le casting est lancé

DP et CSV ont tenu ce week-end leurs congrès, pile une année avant les élections communales, le premier des deux scrutins majeurs qui se tiendront en 2023. En octobre suivront les législatives. Les hostilités entre les partis sont lancées depuis un certain temps déjà. Dans le même temps, les familles politiques du pays sont en train de se renouveler en interne. Le CSV s’est ainsi donné une nouvelle identité visuelle. Le DP a, lui, élu une nouvelle équipe dirigeante. Auparavant, le LSAP a choisi une nouvelle coprésidence tout en changeant des pions dans son équipe gouvernementale. Déi Gréng gardent les mêmes chefs de file, mais ont été encore obligés de remplacer un ministre. L’ADR a, en la personne de Fred Keup, un nouveau président. Déi Lénk a ancré son concept de mouvement écosocialiste. Et les pirates dépendent plus que jamais de Sven Clement, alors que le très controversé Daniel Frères, cité en justice, a réintégré le bureau exécutif du pays. Et puis, il ne faut pas oublier l’arrivée de Fokus, le nouveau parti de Frank Engel, chassé de la présidence du CSV.

Le futur gouvernement sera composé par trois de ces partis. Les coalitions à deux semblent en effet appartenir au passé. Le paysage politique est trop morcelé. Cela risque encore de s’accentuer si Fokus arrive à intégrer la Chambre. Le CSV dénonce, parfois à juste titre, l’attitude bornée de la majorité comptant 31 élus. Il faut néanmoins rappeler que les seules alternatives crédibles à la reconduction de la coalition tricolore en 2018 n’auraient également réuni qu’une courte majorité. Qu’en sera-t-il au soir des législatives de 2023?

Le casting est en tout cas lancé. Pour gouverner, il faudra convaincre non pas un, mais très probablement deux partenaires. Pas évident pour un CSV qui tape encore et toujours sur «l’idéologie» de déi gréng. Le LSAP et sa ministre populaire Paulette Lenert, renforcés par les récents sondages, ont été attaqués hier par le DP. Le même DP se veut à la fois libéral, socialiste et écologique.

En attendant d’y voir plus clair, tous les acteurs doivent rester concentrés sur les répercussions des multiples crises. Le citoyen s’intéresse aujourd’hui davantage à son portefeuille qu’aux logos, idéologies et tractations internes des partis.

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