La solidarité comme arme

En cette période de crise, la peur et l’inquiétude sont des sentiments humains. C’est dans une telle période qu’il est bon de voir concrètement ce que les gens ont de meilleur en eux, la solidarité.

Il est bon de voir que l’on vit, au Luxembourg, dans un pays où si les gens se sont certes rués dans les commerces pour faire des provisions afin d’anticiper un confinement général, ils l’ont tout de même fait dans le calme et dans le respect d’une consommation raisonnée. Pas de scènes d’hystérie, pas de bagarres pour un rouleau de papier toilette ou un paquet de pâtes et personne n’a rempli cinq caddies pour lui tout seul. De plus, le gouvernement l’a répété, il n’y aura pas de problème de ravitaillement. Ce serait d’ailleurs un comble dans notre société de surconsommation.

Il faut féliciter la population pour son calme. Il faut également féliciter toutes les preuves de solidarité, comme les hôtels qui ont proposé de mettre à disposition gratuitement des chambres pour le personnel de santé venant des pays frontaliers. Car, faut-il le rappeler, les frontaliers représentent une main-d’œuvre significative dans de nombreux secteurs d’activité dont celui de la santé.

Il faut également féliciter les nombreux élans de solidarité des associations, des clubs mais aussi les petites attentions entre amis et entre voisins.

Il faut également féliciter les entreprises qui font preuve de compréhension envers les salariés en leur proposant de faire du télétravail et de trouver des solutions pour maintenir l’emploi au maximum alors que les carnets de commandes font grise mine.

Félicitons encore le travail du gouvernement qui a mis en place des mesures d’aides et qui a permis aux familles de s’organiser pour garder les enfants sans perdre en salaire.

Faire preuve de solidarité est sans doute la meilleure des armes pour lutter contre ce virus mais également la meilleure façon de montrer à ceux pour qui le mot «solidarité» est inconnu, toute l’ampleur de leur stupidité.

Jeremy Zabatta