Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La politique est souvent perçue comme ennuyeuse. Pourtant la politique, et c’est sans doute pour cela qu’on l’aime, c’est aussi des petites phrases. Nous connaissons tous les grands classiques. Le «Je vous ai compris» du général de Gaulle au «I want my money back» («Je veux qu’on me rende mon argent» en anglais) de Margaret Thatcher, en passant par «Vous n’avez pas le monopole du cœur» de Valéry Giscard d’Estaing.
Les plus grandes personnalités politiques ont toutes leurs citations, inscrivant ces quelques mots dans le marbre de l’histoire. On peut également nommer les grands généraux et les grands philosophes qui ont également légué leurs mots à la postérité. N’oublions pas les acteurs et leurs répliques. De Niro et son légendaire «You talking to me» au «Winter is coming» de Game of Thrones.
Figer une citation dans l’histoire est difficile et imprévisible. Car il n’y a pas de règles définissant une bonne citation ni un bon mot. Le contexte, le choix du vocabulaire, la spontanéité font qu’une phrase retient l’attention pour toujours.
Au Luxembourg, nous ne sommes pas en reste. Jean-Claude Juncker (CSV) a toujours eu, et a encore, l’esprit vif. Comme ce jour où il lança un : «C’est la dernière fois que vous applaudissez ici» à Nigel Farage, le leader du parti antieuropéen UKIP ou encore en glissant un «Salut, dictateur!» au Premier ministre hongrois, Viktor Orban.
Derrière, nous avons un autre poids lourd de la politique, un certain Jean Asselborn (LSAP) et son désormais mythique «Merde alors!» en direction du sulfureux Matteo Salvini. Pour conclure, Xavier Bettel (DP) n’a rien à envier à personne et arrive régulièrement à placer ses bons mots. Encore le week-end dernier, en lâchant un : «Le Brexit est votre choix, pas le mien» en réponse à un journaliste britannique le questionnant sur le sujet.
Pour compléter le tableau, il faudrait une phrase forte d’un ministre écolo. Carole Dieschbourg, Sam Tanson, François Bausch, Félix Braz, Claude Turmes, comme l’on dit dans le milieu : «La scène est à vous!»
Jeremy Zabatta