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Hollande sans la pluie

Que retenir concrètement de la visite de François Hollande au Grand-Duché, vendredi ?

Le président français avait les yeux rivés sur les cieux, non pour scruter les trombes d’eau qui l’accompagnent si souvent dans ses déplacements depuis son investiture en 2012, mais pour signer un contrat avec SES, visant la mise en orbite par Ariane d’un nouveau satellite de la société luxembourgeoise.

Pour le reste, le président socialiste et ses hôtes ont fait, en public, assaut d’amabilités, se gardant bien de prendre la mouche sur les sujets qui fâchent. Il en va ainsi de la fiscalité. Le Luxembourg est engagé sur la voie de « nouvelles pratiques », a affirmé Xavier Bettel. Ce qu’a salué François Hollande, encourageant le Grand-Duché à « aller aussi loin que possible en matière d’harmonisation fiscale. »

Pour Cattenom, autre point d’achoppement possible, le président français a prévenu que la centrale ne sera pas fermée, répondant à Xavier Bettel qui lui notifiait les préoccupations de ses compatriotes à ce sujet. L’Hexagone va toutefois réduire la part du nucléaire dans son bouquet énergétique, l’a rassuré François Hollande.

Plus consensuel, les deux hommes se sont entretenus du problème quotidien des transports auquel sont confrontés les frontaliers français. Le chef d’État français a jugé qu’il fallait remettre sur le tapis l’idée d’une A31 bis et annoncé la mise en place d’une commission intergouvernementale pour y réfléchir. Ce n’est donc pas demain la veille…

Pour Belval, dernière étape de cette visite officielle, François Hollande a annoncé, sans plus de précision ni de date, que les financements pour le développement de la partie française de ce projet transfrontalier sont désormais disponibles. Toutes choses, qui finalement, n’engagent pas à grand-chose.

Comme une pique à ses deux prédécesseurs de droite, François Hollande, premier président français à visiter le Luxembourg depuis Mitterrand en 1992, a insisté sur la dimension amicale de ce déplacement, déclarant  : « Quand on a des amis, on va les voir. » Et pourquoi se priver quand en plus le soleil est au rendez-vous ?

De notre rédacteur en chef Fabien Grasser


> Écrire à notre notre rédacteur en chef : fgrasser@lequotidien.lu

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