Encore l’incertitude

Jeudi, le ministre des Classes moyennes, Lex Delles, a décidé de retirer les ouvertures dominicales accordées aux commerces pour la période des soldes d’hiver. Cet évènement très attendu par les professionnels après la terrible année 2020 s’étalera entre le mercredi 20 janvier et le mercredi 17 février. Jeudi, c’est donc un véritable coup de bambou qu’ont reçu sur la tête les commerçants. Évidemment, ces interdictions sont liées à la pandémie et ce n’est pas de gaieté de cœur que le gouvernement a pris cette décision. Mais avec la décision de réduire les restrictions décidées pour de nombreux secteurs comme celui du sport ou de la culture cette semaine, on pouvait espérer (rêver) que la situation allait au fil des jours ou des semaines s’améliorer. Non. Le Covid-19 est toujours là et nous sommes toujours en train de le combattre.

L’annonce du ministre a mis en colère la Confédération luxembourgeoise du commerce. Cette décision serait dénuée de tout fondement selon elle. Les commerces vont donc voir affluer plus de clients les samedis pour compenser l’impossibilité de pousser les portes des magasins le dimanche, avertit la confédération. Tout cela est illogique donc sur le plan sanitaire, selon elle. D’autant plus que les commerces français, eux, devraient rester ouverts le dimanche…

Ce nouveau tour de vis, un peu inattendu il faut le dire après l’éclaircie de la semaine dernière, en appellera malheureusement d’autres. Et le coup de gueule après ce type de décision gouvernementale ne sera pas le dernier. Car l’inquiétude monte une nouvelle fois concernant les variants beaucoup plus contagieux que le coronavirus «ancienne version». Comme nous l’avons déjà écrit, certains pays sonnent déjà l’alerte et se barricadent à nouveau. La vaccination n’aura des effets que dans quelques mois et les autorités, au Grand-Duché comme ailleurs, sont donc obligées de naviguer à vue et d’adapter constamment leur stratégie. L’année 2021, avec la vaccination, devrait sonner le glas du coronavirus. C’est presque la seule certitude que nous ayons. Mais en attendant, il va falloir encore se méfier des prochaines semaines, des prochains mois. Personne ne peut prévoir ce que nous réserve l’épidémie et donc quelles restrictions nous attendent encore.

Laurent Duraisin