Adieu perdrix et pie-grièche grise… Vous êtes certainement nombreux à devoir consulter un manuel de biologie pour savoir qu’il s’agit de deux espèces d’oiseaux qui sont menacées d’extinction au Luxembourg. Mercredi, l’Observatoire de l’environnement naturel a tiré la sonnette d’alarme. «Il est (…) largement reconnu et démontré que cette biodiversité est en déclin depuis plus de quarante ans, au niveau des espèces, des habitats et des écosystèmes», constatait dès 2017 le ministère de l’Environnement dans l’introduction du Plan national pour la protection de la nature.
Visiblement, la large panoplie de mesures décidées sur le plan législatif n’a pas encore produit ses effets. Il y a pourtant péril en la demeure. «La récente pandémie de Covid-19 n’a fait que souligner combien il est urgent de protéger et de restaurer la nature. Cette pandémie nous fait prendre conscience des liens qui existent entre notre santé et celle des écosystèmes», souligne un document de la Commission européenne. «La crise de la biodiversité et la crise climatique sont intrinsèquement liées», ajoute ce texte présentant les contours de la Stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030. Au Grand-Duché, on est déjà submergé par une multitude de concepts et plans d’action. À la loi sur la protection de la nature et au plan national pour la protection de la nature va s’ajouter un «pacte nature» à conclure avec les communes. Le plan national intégré en matière d’énergie et de climat chapeaute désormais tous les efforts pour la préservation de la nature.
Jusqu’à présent, des intérêts économiques ont souvent étouffé la défense des intérêts écologiques. Il est grand temps de comprendre qu’économie et écologie peuvent former un duo performant. «La conservation de la biodiversité peut offrir des avantages économiques directs à de nombreux secteurs de l’économie», conclut la Commission européenne. Tout est dit.
David Marques