Les vacances scolaires ont enfin débuté pour le plus grand bonheur de milliers d’enfants et d’adolescents à travers le pays. En effet, qui dit «grandes vacances» – ou vacances estivales – dit bien souvent départ vers des contrées étrangères, que ce soit entre amis ou en famille. Des départs qui sont, eux, largement synonymes de moments de jovialité immense pour tous les êtres humains que nous sommes.
Ceci dit, les vacances estivales ne constituent pas une période de bonheur pour tout le monde. Ou plutôt pour tous les êtres vivants. Car qui dit «grandes vacances», dit également «abandons d’animaux» en masse. Qu’ils soient délibérément et lâchement «oubliés sur une aire d’autoroute», carrément attachés à un arbre ou à un réverbère sur la route des vacances, voire, pour les plus cruels d’entre nous, purement et simplement tués ou jetés depuis la fenêtre d’un véhicule en marche vers une station balnéaire à la mode. Ce «carnage» annuel nauséabond est, pourtant, une réalité qui existe depuis la nuit des temps.
De leur côté, les sanctions visant ces pseudo-maîtres – où plutôt ces individus sans foi ni loi – sont, quant à elles, quasi inexistantes… Encore faudrait-il retrouver ces lâches en puissance, chose peu évidente en l’absence d’un collier ou d’une puce électronique, délibérément éliminé. Tout comme un criminel effacerait les preuves de ses actes, répréhensibles, eux, par la loi. Mais cela devrait changer, avec la nouvelle loi du ministre de l’Agriculture, Fernand Etgen, loi ayant pour objet d’assurer la dignité, la protection de la vie, la sécurité et le bien-être des animaux. En effet, le texte redéfinit, entre autres, le terme d’animal.
À savoir qu’un animal est un «être vivant non humain doué de sensibilité en ce qu’il est doté d’un système nerveux le rendant scientifiquement apte à ressentir la douleur et à éprouver d’autres émotions». De plus, l’article 12 du projet de loi édicte différentes «pratiques interdites». Ainsi, la future loi dispose qu’«il est interdit de lâcher ou d’abandonner, dans l’intention de s’en défaire, un animal apprivoisé dont l’existence dépend des soins de l’homme». Car les animaux ne sont pas des jouets, ni des Kleenex, jetables après utilisation.
Romain Van Dyck (rvandyck@lequotidien.lu)