La pression monte aux frontières luxembourgeoises. La Belgique a décidé de frapper un grand coup vendredi pour tenter de freiner l’avancée de l’épidémie de coronavirus. La maladie se propage bien trop rapidement. À partir de lundi, bars et restaurants du pays seront fermés pour une durée de quatre semaines. À cela s’ajoute un couvre-feu pour l’ensemble du pays entre minuit et 5 h. Un semi-confinement en quelque sorte. Quelle sera la prochaine étape si les chiffres ne baissent pas ?
Chez nos voisins français, ce n’est pas mieux avec à partir de ce samedi un couvre-feu entre 21 h et 6 h pour 20 millions d’habitants. Pour l’instant, la région du Grand Est n’est pas concernée par la mesure mais, vendredi, le préfet de Moselle a fait perdre le sourire aux habitants qui imaginaient que tout allait bien : port du masque obligatoire dans toute l’agglomération de Metz mais aussi au centre-ville de Thionville et interdiction des «moments de convivialité» (mariages, apéritifs, rencontres familiales…) dans les espaces publics ou les salles polyvalentes. En Meurthe-et-Moselle, les mesures du préfet sont moins rudes concernant les masques, comme le relaie Le Républicain lorrain, mais les fêtes de mariage et autres grandes manifestations privées en intérieur sont aussi interdites. Oui, la «convivialité» va décidément en prendre un coup.
En Allemagne, les autorités agitent à nouveau le chiffon rouge comme à leur habitude concernant les pays limitrophes de la Grande Région. Outre-Moselle, les contaminations sont aussi reparties à la hausse avec plus de 6 000 cas journaliers… soit autant qu’au pire moment de la crise en mars. Et la courbe monte encore et toujours.
Au Luxembourg, le Conseil de gouvernement prévu ce samedi soir risque d’aboutir à des décisions difficiles pour tenter, aussi, de réduire l’avancée de la maladie sur notre territoire. Et ce ne devrait pas être les dernières… malheureusement.
Laurent Duraisin