Avertissement avant extinction

Harvey, Irma, José… des prénoms inoffensifs au premier abord, sauf lorsque l’on parle d’ouragans dévastateurs. Harvey a ravagé le Texas, Irma est en train de balayer l’arc antillais et José s’apprête à faire de même.

Les ouragans se succèdent et se ressemblent. Jusqu’ici, ils étaient un phénomène naturel à ranger dans les faits divers. De l’air chaud rencontre de l’air froid, formant un ouragan, c’est-à-dire du vent et de la pluie, bref, rien d’extraordinaire. Mais ce phénomène devient inquiétant quand il atteint une puissance qui dévaste nos sociétés, nos villes et nos infrastructures. L’ouragan se transforme en un tueur froid sans remords, sans conscience. Le responsable est tout trouvé : Mère Nature ! Enfin presque. Il faut dire qu’elle a perdu patience. Après 3,5 millions d’années, l’âge de l’Homme, où elle n’a pas cessé de nous mettre en garde, à sa façon. Un petit tremblement de terre par-ci, une tempête par-là, une éruption d’un volcan, une petite fonte de glacier. Autant de mises en garde qui sont tombées dans l’oreille d’un sourd.

Aujourd’hui, on peut supposer qu’elle en a un peu marre et a décidé de passer à la vitesse supérieure. Autant le dire tout de suite, une Mère Nature en colère, ce n’est pas très beau à voir. Les derniers qui l’ont contrariée, les dinosaures, ne sont d’ailleurs plus là pour en témoigner. Bref, tout ça pour en venir à nous les humains. Quand est-ce que nous allons prendre conscience que la Terre est en colère, qu’elle est à bout de souffle en raison de notre narcissisme et de notre arrogance. Oui, l’homme est le maître de cette planète bleue, mais uniquement parce qu’elle le veut bien. Les éléments ont toujours été plus forts que nous, mais malgré cela, nous continuons à les défier, à penser que notre intelligence sera plus forte que la nature, à polluer sans penser à demain et à asphyxier notre environnement.

Si l’on continue dans cette voie, on risque de ne pas faire long feu. Juste pour rappel, les dinosaures ont réussi à vivre 165 millions d’années sans problèmes, alors que l’homme, au bout de seulement 3,5 millions d’années, est déjà au bord de l’extinction.

Jeremy Zabatta